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sent, cessent de produire des fruits, et finissent, dit-on,
par périr épuisés. D’après une opinion déjà ancienne, la
midadie ne. se déclare rpie sur les l’oiriers plantés à pro.xi-
mité des Genévriers et en particulier du Genévrier Saltine,
qui, atteint lui-nièiue par une végétation cryptogaïuique fort
différente (le Podisoma ou Gymnosporangiam), transmettrait
son mai au Poirier, mais sous la forme de Roestclia. Cette
opinion, tour à tour acceptée ou combattue par les pomologistes,
s’appuie avec probabilité sur les reclierehes d’un
botaniste danois, JI. OErsted, et aussi sur des expériences
directes iàites par moi-même au Muséum, où j ’ai vu des Poiriers
se couvrir de rouille tuberculeuse au voisinage de pieds
de Saljine plantés tout exprès (i). Cette observation indique
ce qu’il y a à faire dans un jardin où le mal vient à se déclarer
: c’est de détruire les pieds de Genévriers qui pourraient
se trouver dans le voisinage, et d’enlever toutes les feuilles
qui portent les taches jaunes caractéristiques, avant que ces
taclies aient produit la fructification du Champignon. J’ai pu
ainsi faire disparaître complètement le mal sur les jeunes
Poiriers que j ’avais mis eu expérience. Je conviens que l ’opération
est impraticaiile sur de gros arbres; mais il est
toujours facile d ’abattre les Sal)iues ou les Genévriers qui
paniisseut être les propagateurs de l ’affection.
Exanthème {Gymnosporlnm Piricomnutnis) (a). C’est en
général au printemps, ou vers l'automne c[u’apparaisseiit les
premiers symptômes de cette maladie sur les jeunes rameaux
du Poirier. L ’épiderme, ainsi que le parenchyme cortical,
se gerce pour donner issue à de petites excroissances
noires, qui se multiplient et s’étendent souvent sur toute la
( t ) B ro n g n ia v t, Rapp. su rle s progrès de la Bot., p . 96, i 8(>8.
(2) M e y en . Pfîa n-l’ alhol., p . 189, c a p . X V I. Der Rinden^Ausschlag der Birnbèiiime.
joluie Ijranclie. Peu après, les feuilles elles-mêmes se couvrent
(le taches arrondies, qui en arrêtent le développement. Enfin
la surface des fruits ne tarde pas, à son tour, à présenter la
même altération, et à se fondre plus ou moins profondément.
Certaines variétés de poires, celle de Pentecôte, par exemple,
sont particulièrement snjettO/S à cette altération. Dans le cas
où le mal n ’est pas très-invétéré, la guérison pourra s’obtenir
par la suppression des lu'anches infectées; mais si l’exanthème
s’est étendu à toutes les parties parenchymateuses, le
plus simple sera de remplacer l ’arbre malade par un arbre
sain.
Les Poiriers présentent encore d ’autres altérations causées
par la présence de Champignons du Genre CLadosporinm.
Le Ct. fumugo forme à la surface de certaines poires les
taches aréolées d’un vert noirâtre sous lesquelles le tissu
se durcit, sans toutefois se fendiller et ([ni ont sei'vi à
désigner la Variété de Doyenné à laquelle on applique
l'épithète de crottée, à cause des taches (ju’y produit le
mycelium d ’un Cladosporiiun. Ce Champignon ne cause,
en réalité, aucun dégât sérieux lorsqu’il est superficiel ;
mais il arrive souvent ([ue son mycélium en s’étendant
dans tout le tissu du fruit lui communi([ue une saveur
amère des [)lus prononcée.
Enfin à l ’arrière saison la surface des feuilles du Poirier
porte un petit champignon [Septoria pyi'icola) ([ui se présente
sous la forme des taches blanchâtres, arrondies, parsemées
de })oints noirs microscopiques.
Gui {^Visciini album). Le Gui est la seule Plante parasite
feuillue (¡ui croisse sur les arbres de notre pays, et qui, une
Ibis implantée sur une liranclie, envoie au loin ses suçoirs
entre l ’écorce et le bois.
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