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“lîiij I:
Chrétien, Montgeron, etc. On sait toutefois que la longueur
de la ([neue varie un peu suivant la place que la fleur occupe
sur le eoryinhe, et que chez quelques A'ariétés, les JViiiianis
et la poire des Invalides, par exemple, on voit sur le même
arljre des poires munies d’un pédoncule relativement grêle
et allongé, et d’antres, au contraire, à queue courte et charnue.
Biais les circonstances météorologiques n ’ont pas seides
le pouvoir d’agir sur les caractères extérieurs des poires;
on sait que le pomiculteur peut en augmenter sensililement
la grosseur en faisant reposer le jeune fruit sur une planchette
, au lieu de le laisser suspendu : c’est en effet le procédé
qu’emploient certains jardiniers pour obtenir les énormes
et brillantes poires Beiie-Angevine, que nous connaissons
(i). Dans le jeniieâge, toutes les poires sont dressées sur
leur pédoncule et le calyce est tourné vers le ciel ; ce n’est
t[ue plus tard que les fruits d’une certaine grosseur sont
suspendus.
G r a i n e . (Pl. A, fig. a5, 26, 27.) Les pépins des poires sont
généralement ovoïdes, un peu comprimés et recourbés an
point correspondant à la chalaze, qui se distingue à son tissu
pins épais et de couleur foncée ; le rapliéest peu apparent. Le
testa se compose de trois couches de cellules étroitement soudées
entre elles : l’externe est formée de cellules à parois très-
minces , allongées, cylindriques, obtuses, perpendiculaires ii
l'axe de la graine, très-pressées les unes contre les autres,
d’abord de couleur blanchâtre, puis d’im jaune très-clair; ce
sont elles qui sécrètent le mucilage recouvrant les graines, et
( i ) N o u s avoDS v u d e s Poires de Livre d u p o id s d ’u n k ilo g r am m e , d e Goahi-Morccuu d e
600 g r am m e s c t d e s P . d e C/iauiiio/Uel d e 700 g r . , o b te n u e s p a r c e p ro c é d é .
q u ’ o n retrouve en abondance sur les pépins de Coing, etc.(i).
Sous ces cellules épidermiques on trouve une couche de
cellules anguleuses, ou arrondies, à parois très-épaisses,
de couleur brune plus ou moins foncée, et qui donnent
leur couleur aux pépins; immédiatement au-dessous on
distingue une zone moins épaisse de petites cellules disposées
sur deux rangs, remplies de petits granules grisâtres;
ces cellules paraissent comprises entre deux lignes incolores
formées par l’épaisseur des parois cellulaires. Chacune de
ces trois couches cellulaires s’épaissit au voisinage de la chalaze
ainsi qu’autour du micropyle, où le testa forme une
sorte de petit bec. Le testa de toutes les graines de Pomacées
est lisse, plus ou moins mncilagiiieux, à l ’exception
toutefois des pépins du Photinia arguta, dont la surface est
réticulée.
\Jembryon est blanc, et ses cotylédons, plus ou moins
épais, sont, comme dans la majeure partie des Rosacées, ac-
combants relativement au raphé ; je ne connais d ’exception
à cette règle, dans le groupe des Pomacées, que chez le
Photinia arguta, que je viens de nommer, le Cotoneaster,
le Pyracanthaet XEriobotrya, où ils sont incombants. Dans
le jeune âge l ’embryon est accompagné d’une mince couche
d’albumen, qui disparaît à la maturité de la graine. Sa saveur
rappelle celle des amandes amères particulière aux
Rosacées.
( i ) C ram e r , Pflnnzcnpbys. Unters.
siol., é d i t . f r . , p . 4 5 7 , e tc .
ï IS'àgeli et Cramer, I I I , p . 7 , e t J . S a c h s , Phyr
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