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racines le plus possible à la suiTiice du sol. Eusètic (.ris (i)
a recommandé, de sou côté, l ’emploi des sels de 1er pour
comljattre la chlorose ou jaunisse. En se servant à cet eH’ot
d’une dissolution limpide de i gramme de sullate de 1er par
litre d’eau, et eu aspergeant fortement les arlires malades;
en répétant cette opération deux ou trois fois à cinq ou six
jours d’intervalle, et par une température de 15 à 20°, il arrivait
à ramener la coloration verte des feuilles et à guérir
complètement les arbres clilorosés. Les essais que j ’ai tentés
au Bluséiimne m’ont pas toujours aussi Ijien réussi; je n’oserais
donc pas affirmer que cette médication puisse procurer
toujours une guérison solide et définitive; mais comme
elle peut être pratiijuée sans grande dépense, et qu’elle ne
peut eu aucun cas être nuisible, il n’y a aucun inconvénient
à eu essayer. Je l’ai presque toujours vue réussir sur des
plantes à feuilles plus molles que celles ties Poiriers, ct c’est
peut-être eu effet à la nature coriace, de ces feuilles qu’il
faut attrilnier les insuccès.
Chancre, nécrose, gangrène s'echc. Cette altération de la
tige, des Ijranches ou des rameaux est un mal très-grave si on
le' laisse s’étalilir, parce ([u’il entraîne pres([ue irrémissilde-
nient la perte de l’arbre au liout d’un temps ([ui u est jamais
très-long. Lor.S([iie le mal n’est ui aueieu ui très-étendu , ou
peut faire vivre l’arlîre liien des années en retrancliant jusqu’au
v if toutes les parties atteintes ; ou recouvre la plaie de
cire à grcftér pour la mettre à l ’abri de l ’action de l ’air; ou
bien on y passe une conclie de coal-tar si la résection s’est faite
sur le tronçon sur une grosse iiranolie. Si le mal est invétéré,
le plus simple est de recéper l’arlire au-dessous du cliancre
( l ) E u s c b e G ris , N o le su r ro p p lica liim ilts sels de fa - , O ie.— V.on xchm l., 1849, p . 828,
e t A r lh . G ri s , J n n . scien. m it., 4* s é rie , v o l. VIX, p . 2o 3.
quand ou peut espérer voir naître une pousse vigoureuse
capalile de refaire la tige. Cette maladie no doit pas être
confondue avec l'e.xaiitlième de l’écorce du Poirier, qui est
produit par un cliainpiguou du genre Gyninosporlum.
I.a maladie dont je viens d’iiidirpier le remède se manifeste
(l’abord par nue altération spéciale de la matière verte du
pareuoliyme cortical, ([ni prend une teinte liriine ou noirâtre
parlicidièrc. Cette altération ne s’étend jamais à toutes les
léranclies; elle se localise, et le mal se circonscrit en formant
à la surface de l’écorce une sorte d’écussoii dont le contour
se dessine par une fente ou gerçure plus ou moins profonde.
L ’année suivante les gerçures se multiplient en s’avançant
vers le centre de l’éciisson, ([ui finit par s’exfolier
eu laissant à nu le parenchyme cortical nécrosé, et le
tissu ligneux lui-même profondément altéré. Dans certains
cas cette nécrose apparaît sous la forme d’uu anneau plus ou
moins large, qui amène la dessiccation de toute la partie supérieure
de la liranche. Il suffit encore dans ce cas de raliat-
tre la branche au-dessus d’une brindille vigoureuse pour
ramener la guérison. I:
P l a n t e s p a r a s i t e s . Rouille tuberculeuse {Roestelia cancellata
ou Æcidium cancellatimi). Ce Cliampignon se inauifeste
d’al)ord sous la forme de simples taches jaunes à la surface
des feuilles du Poirier, taches qui passent insensiblement à
l’orangé en se parsemant de très-petits points noirs, s’épaississent
et donnent naissance, sur la face inférieure de la feuille,
à des tubercules conic[ues, qui se déchirent en lines lanières
et laissent échapper nne poussière formée de spores microscopiques,
véritables agents reprodnctcnrs du Champignon.
Quand les Poiriers en sont gravement atteints, ils s’affaiblis!
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