
atténuées des deux bouts et généralement plus étroites et plus allongées dans les individus
franchement sauvages que lorsqu’ils croissent dans les cultures. Je dis cela
parceque me promenant un jo u r au village de Diinasse, je vis dans un champ un beau
poirier couvert de fruits deux fois plus gros que ceux des sauvageons (1), et mangeables
quoique très-acerbes; la vraie poire sauvage qui ne dépasse guère la grosseur d'une
noix est d'une âpreté insupportable. Les paysans m’assurèrent que cet arbre n ’était
pas greffé, bien que scs feuilles fussent oblongues et très-raccourcies ; et que le pédoncule
du fruit fût également plus court et plus gros que chez les individus croissant
dans les rocailles où il est en général long et g rê le , mais toujours épaissi au sommet.
Dans les diverses vai’iétcs de poirier cultivées, toujours greffées sur ce sauvageon, les
feuilles deviennent tout à fait ovales ou largement oblongues, mais jamais autant que
dans le poirier commun; elles se couvrent d ’uu duvet très-fugace qui disparaît à la
floraison, taudis que dans les sauvageons il faut surprendre les feuilles au sortir du
bourgeon pour les trouver velues; celles du poirier de Syrie greffé ne perdent pas leur
dentelure. Enfin les diverses variétés de poiriers indigènes, provenant du P. sxjriaca,
l)ien que de qualité très-inférieure aux nôtres, n’en sont pas moins très-estimés des
Arabes. Tous les poiriers que l’on rencontre à feuilles rondes en Syrie sont d’importation
européenne ; j’en ai moi-mèrae introduit et répandu beaucoup dans le Liban. »
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EXPLICATION DES FIGURES.
■1. P é ta le .
2. Calyce p riv é d e p é ta le s e t d ’étamine s.
3. Ovaire s u r leq u e l on a enlevé le calyce e t les é tamin e s p o u r m o n tre r
le s 3 styles.
4. Coupe tra n sv e rsa le d ’u n ovaire à .3 loges; a fausse clo iso n ; b cavité centra
le .
5 . _ _ d ’u n ovaire à 4 lo g e s; les lettres in d iq u e n t les m êm es
p a rtie s .
(I) Voir Pirus oblongifoUa.
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