gnardes de celte espèce, variétés qu’on trouve dans les Alpes et les Pyrénées orientales, et n’en
diffère guère que par ses feuilles arrondies et son duvet argenté.
Subtr. III. Trifoliece. Br.
PHYSANTHYLLIS. N.
A n th y ïïid is sp . L . D C .— V ulnerarioe sp ec. Lani.
Calyx post an thesinvatdè inflatus. Vexillumin unguem sensim altenaatum. Alæ carinâ
connexæ. Stamina diadelpha filamenlis æqualibus apice dilatatis. Legumen dispermum
bivalve inter semina strangulatum transversè b iloculare. Pericarpium tenue papyraceum.
— Herba annua prostrata regionis mediterraneæ incola.
Ce genre est extrêmement naturel et il est singulier qu’on ne l’ait pas proposé plus tôt. 11 est fort
distinct des Anthyllis par ses étamines diadelphes qui le classent même dans une autre sous-tribu ,
par la forme de son étendard, son légume disperme muni de diaphragmes transversaux, et par son
péricarpe formé d’un tissu délicat, mou et chartacé tout-à-fait analogue à celui du calice et qui ne
ressemble en rien à la substance dure et coriace qui forme celui de la plupart des légumineuses. Le
genre Vulneraria dans lequel la plante qui nous occupe avait été classée par Lamarck, était fondé
sur V A . vulneraria qui est à tous égards une véritable A n th y llis, et comprenait d’autres espèces
hetéromorphes telles que V A. G erardi, de sorte qu’il n’y avait pas lieu à le conserver pour cette espèce.
La Physanthyllis se distingue encore des Cornicina par cette mêmestructure du péricarpe, la forme
du calice, son étendard dont le limbe n’est point tronqué à la base et par un port tout différent.
455. Physanthyllis tetraphylla. N.
A n th y llis tetrap hylla L . — le . Sibth. F l. Græc. tab. 681. — V u ln era n a vesicaria
Lam. — A n th y llis leguminosa vesicaria lutea Barr. Ic. 554*
In collibus et vineis regionis calidæ, M alaga, M otrilj Estepona. Fl. Apr. Mai.
Hab. in Europâ mediterraneâ omnij Gallia australi, Lusitania australi (Brot.), Hispa-
niâ, Italiâ omni, Græciâ (Sibth.), Barbariâ (Bové), regno Maroccano (Salzm.), Asia minore
(Aucher).
CORNICINA. N.
A n th y ïïid is sp . L . — S ect. Cornicina DC. ex parte et Hymenocarpus Savi ex parte.
Ca lyx tubulosus post anlhesin subinflatus. Vexilli limbus basi truncato-emarginatus
in unguem abruptè attenuatus. Alæ carinâ connexæ. Stamina diadelpha iilamentis æqualibus
apice dilatatis. Legumen polyspermum rariùs abortu monospermum indehiscens
transversè multiloculare. Pericarpium durum. Folia pinnata foliolis lateralibus numéro
inæquali dispositis. — Herbæ annuæ regionis mediterraneæ præcipuè occidentales
incolæ.
Ce genre comprend des espèces qui ne pouvaient rester avec les A nthyllis à cause de leurs étamines
diadelphes, de leurs légumes indéhiscents, polyspermes et septulés. Elles diffèrent aussi des
Medicago par les filaments de leurs étamines dilatés au sommet, par leurs légumes munis de cloisons
transversales. Deux des espèces de la section Hymenocarpus de ce dernier genre, doivent
aussi s’y réunir. Les légumes de ces plantes, quoique très-variés dans leurs formes, rentrent bien
tous dans le même type. Ils sont presque droits dans la C . loloides, courbés en hameçon dans
la C . hamosa, circulaires dans la C . LoeffUngii N. — A . cornicina L.; enfin dans les C. circin-
nata N.-—M . circinnala L. et nummülaria N. — A/, nummularia DC., le bord du légume qui était
déjà comprimé en carène dans la C . LoeffUngii, s’accroît de manière à fo*ner une large membrane
dentelée. La Medicago radiata L ., malgré l’analogie apparente de son légume avec celui
du C . circinnata est bien une vraie Medicago, à cause de son port général, de son fruit polysperme
uniloculaire.
456. Cornicina hamosa. N.
C. herbacea erecta, foliis pinnatis, foliolis oblongo-lanceolatis terminali majore, capi-
tulis pedunculatis, leguminibus calyce longioribus hamoso-incurvis acutis longé rostra-
tis subcarinatis abortu sæpiùs monospermis.
A n th y llis hamosa Desf. Fl. Atl.
In arenosis sylvaticis regionis calidæ, sylvæ quercinæ suprà San Roque ad viam quæ
ad G aucin ducit. Fl. Mai. Jun.
Hab. in Hispaniâ australi, Barbariâ (Desf.).
Cette espèce est le plus souvent monosperme, mais on trouve quelquefois deux et même trois
semences fertiles. Deux autres espèces voisines C. LoeffUngii N. — A nthyllis cornicina L ._le.
Cav. tab. 39, fig. 2 et C . loloides N.— A nthyllis loloides L . — le. Cav. tab. 4o, sont propres à la
partie centrale de l’Espagne et au Portugal ( Brot. ).
DORYCNOPSIS. N.
A n th y ïïid is sp . L . D C .— D orycnii sp ec. Lapeyrouse.
Calyx post anthesin v ix accretus. Vexilli limbus basi truncatus in unguem abruptè
attenuatus. Alæ planæ inter se liberæ cum carinâ coalitæ. Carina obtusa. Slamina diadelpha
filamenlis æqualibus apice non dilatatis. Legumen minimum ovatum reticulatum
Calyce inclusum indehiscens. -rr Herba perennis regionis mediterraneæ incola.
On est à se demander comment celte plante a pu être jamais classée parmi les A nthyllis dont
tous ses caratères génériques l’éloignent. Il est à croire que c’est le synonyme de Tournêfdrt, cité
plus bas, qui aura engagé Linné, privé peut-être des moyens d’examiner la plante, à la placer dans
ce genre. Elle a bien plus de rapports apparents avec les Dorycnium où Lapeyrouse l’avait placée
et dont elle a le port. Mais ces derniers ont un étendard atténué insensiblement en onglet, des
ailes soudées ensemble par la partie supérieure, mais distinctes de la carène et marquées chacune
d’un petit enfoncement assez prononcé; les étamines sont alternativement inégales et les plus longues
dilatées à l’extrémité, enfin lelégume est déhiscent. Tous ces caractères éloignent ma plante
des Dorycnium, et je crois qu’elle forme un genre distinct et qu’on devra placer assez près des
A n thyllis à.cause de quelques rapports dans la forme de la corolle, quoique dans une sous-tribu
différente.