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j ai signales dans le C. Gibraltciricum. Je n’ose sans de nouvelles observations décider la question.
Le C. Boissieri se trouve dans le midi de l’Espagne, la Sardaigne (Thomas), peut-être eu
Dauphiné.
332. Hypericum Bæticum.
Cette plante pourrait bien n’ôlre qu’une variété de 177. undulalum Schousb., in W illd. Enum.,
espèce jusqu’ici très-mal connue, réunie mal à propos par les auteurs modernes à VH. tetrapterum,
dont je n’avàis nulle connaissance lorsque je publiai mon Elenchus, mais que j ’ai reçue depuis de
Tanger, de Portugal et des environs de Madrid. Cet H . undulalum, très-voisin de ma plante par
son port et ses caractères, s’en distingue pourtant par ses feuilles évidemment ondulées» sur les
bords, sa panicule plus contractée, ses sépales plus aigus, acuminés, très-entiers, et presque dépourvus
de points noirs sur les bords.
338. Hypericum ciliatum. Remplacez ce nom par :
Hypericum dentatum Loisel.
L7 7 . ciliatum Lam.— H. myrtijolium Spach, est une plante dé Grèce et'd’Asie mineure, qui
est spécifiquement différente ; il faut.donc aussi retrancher la Grèce de l’habitat.
356. E rodium cicutarium.
Retranchez la variété rupestre, et ajoutez :
356 bis. E rodium rupicola Boiss. —
Er. perenne totum pilis crispis obsitum prætereàque glanduloso-viscidum, rhizo-
mate crasso elongato carnoso, foliis teneris longé petiolatis ambitu lanceolatis pin-
nali-sectis, pinnis utrinquè sub 7 ambitu ovatis iterùm bipinnati-sectis, lobulis
oblongis, rachi integra , scapis radicalibus folia paulô superanlibus crispo-hispidulis
multifloris, pedicellis ereclis, involucri bracteis brevissimis ovatis membranacèis, se -
palis oblongis papilloso-crispis breviter mucronatis, petalis pallidè roseis subirregula-
ribus calyce duplo longioribus, duobus superioribus paulô minoribus rotundatiori-
bus valdè slriatis basi sæpè nigro-maculatis, carpellis villosis rostro eis quadruplé
longiori terminatis.
In, fissuris et ad pedem rupium verticalium Sierra Nevada, loco Vacares dicto.
Plante croissant en touffes épaisses, rhizome souvent de l’épaisseur du pouce, segments des
feuilles de 6 à 7 lignes de long sur 4 de large, fleurs plus grandes que celles de VE. Romanum. Par
une singulière erreur, j ’ai rapporté celte plante; dans mon Elenchus et dans mon Voyage, soit
à celte dernière espèce, soit à VEr. cicutarium, dont elle est abondamment distincte par sa racine
ligneuse, ses poils crépus et glanduleux. Plus semblable par le port aux grands échantillons de
VEr. Romanum, elle en diffère en outre par ses fleurs irrégulières et le bec de ses carpelles bien
plus court. Outre ces: caractères et la grandeur des fleurs, elle s’éloigne encore beaucoup de VEr.
cicutarium par ses scapes strictement radicaux et nus, point rameux et feuillés comme dansce
dernier. Cette nouvelle espèce doit se ranger' à côté d’Er. curvifolium Boiss. et Reut., qui a le
même port, la même .racine, mais est très-distinct par ses feuilles bipinnatifides bien plus longues,
à lobes linéaires très-allongés-, ses fleurs plus grandes, ses sépales longuement muCronés, et le bec
allongé de ses carpelles.
375. Celastrus E uropæus. Remplacez ce nom par :
Catha E uropæa Boiss.
Cette plante, à cause de l’insertion de ses étamines, de ses graines munies à la base d’un très-petit
ariile, et non, comme dans le Celastrus, d’un très-grand arille couvrant toute la graine, doit
rentrer dans le genre Catha Forsk., démembré avec raison des Celastrus. Voyez Webb. Phytog-,
Canar., tom. 1.
400. Sarothamnus arboreus.
Effacez dans la diagnose ce qui a rapport au fruit, et remplacez la phrase par celle-ci : « Legumi-
nibus tenuibus subpapyraceis palulè villosis linearibus rectis. » Remplacez de même dans la description
ce qui a trait au légume par ceci : «Legumina compressissima, subpapyraGea longissimè et patulè
villosa recta linearia 1 1—-2 pollices longa treslineas aut paulb amplius lata. »
Les fruits que j ’avais décrits comme «eux du S. arboreus, appartiennent à une autre espèce, dont
voici la diagnose, et qui, en fleur, a en effet les plus grands rapports avec5 . arboreus, mais quon
peut en distinguer à ses rameaux anguleux et non simplement striés, à ses feuilles plus brièvement
pétiolées et à ses ailes aussi longues et non plus courtes que la carène. En fruit, cette nouvelle
espèce se reconnaît de suite à ses légumes épais et non papyracés, d’un pouce de long seulement, et
couverts d’un feutre court et épais.
Sarothamnus Gaditanus Boiss. et Reut.
P. ramis angulatis, foliis omnibus trifoliolatis breviter petiolatis, foüolis obovato-
subretusis adpressè subsericeis, calyce sericeo subinæqualiter bilabiato, carinâ mar-
gine superiori recta obovatâ alas æquanti, stylo glabro, leguminibus breviter et adpressè
hirsuto-lanatis compressis crassis rectiusculis abbreviatis.
Hab. in.Bæticâ P ica rd, Monnard in berb. Fauché.
4o6. Genista L usitanica. Remplacez ce nom par ;
Genista horrida. DC.
V ar. erio calyx Boiss. — Rami magis nudi. BraCteolæ calycinæ paulô ampliores,
ca ly x sublanatùs nec adpressè sericeus.
In sterilibus regni Granatensis, etc.
Hab. species iri Hispaniâ australi, Pyrenæis, Lugduni.
Ma plante forme des buissons hauts d’un demi-pied seulement, et qui tapissent de vastes étendues,
à la manière de VErinacea. Il n’y a entre elle et celle des Pyrénées et de France que de légères différences,
et quoique je ne les aie pas vues en fruit, je ne doute pas qu’elles n’appartiennent à la même
espèce; mais le G. Lusitanica, que j ’ai appris à connaître par des échantillons rapportés de la
Sierra de Gredos par M. Reuter, et correspondant parfaitement à la description de Brotero, est un
arbrisseau de 3 à 4 pieds de hauteur, aux rameaux pubescents dans la jeunesse, aux épines plus
fortes, longues de 1-2 pouces et non de 6-10 lignes; les capitules sont pédoncules et non sessiles,
les fleurs deux fois plus grandes ; le calyce a les dents de la lèvre supérieure lancéolées, de la lèvre
inférieure, profondément fendue, linéaires, et toutes aussi longues que la carène, tandis que, dans
le G. horrida, celles de la lèvre supérieure sont ovales, mucronées, et de la lèvre inférieure, très-
courtes, triangulaires ; les légumes enfin du G. Lusitanica sont couverts d’une laine épaisse, arqués
et obtus, tandis que dans l’autre espèce ils paraissent droits et atténués au sommet. La citation de
Clusius appartient bien au G. horrida.