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par ceux des Pyrénées, orientales, observés en premier lieu par M. Bentham. Cette dernière plante
paraît convenir soit avec la phrase de Lagasca, soit avec la figure de Barrelier ; de sorte que l’on est
fondé à croire qu’elle est bien la S. pectinata Lag.
9 1 1 . Santolina viscosa. Lag. Gen. et Sp. n° 327.
In collibus aridis sterilibus regni Granatensis occidentalis, circà Cuevas Overa ex
cl. Lagasca. Fl. æst. et aut.
Hab. in regno Granalensi, Murcico (Lag.).
Cette espèce, dont je dois un échantillon à l’amitié de M. Lagasca , est bien distincte par la
forme de ses feuilles dont les lanières sont allongées, sétacées et très-écartées les unes des autres.
Les tiges sont frutescentes à la base, hautes d’un à deux pieds et rameuses dans la partie supérieure.
L’appendice du bas du tube de la corolle est très-peu développé dans cette espèce.
912. Santolina kosmarinifolia. Mill.
Var. a vulgaris. — Folia elongala linearia acutisciila sæpè sesquipollicaria, inferiora
sæpè pinnatifida deritata, omnia glabra viridia. Capitula lata hemisphærica.
V ar. (3 canescens N. — Folia abbreviata subterélia obtusissima, inferiora integra
aut tuberculata. Planta tomento brevi adpresso brevi tota incana. Capitula minora
ovato—àttenuala.
S. canescens Lag. Gen. et Sp. n° 329. — S. rosmarinifblia j3 leptocephala Webb It.
— Santolina Hispanica capitulo tninori Tourn. herb.
In aridis regionis montanæ et alpinæ. Var. a in pinguioribus regionis montanæ,
circà Estepa Hænseler, Sierra de la Nieve a l Tajo de la Gaina Hænseler et Prolongo,
copiosè in planitie elatâ inter Alhama et Granada et in Sierra Nevada parle inferiori
üsquè ad San Gerônimo. Alt. 3ooo/- 5ooo/. Var. (3 in calcareis aridis regionis montanæ
inferioris et alpinæ, Sierra Bermeja cacumen, Sierra de là N ieve et Sierra Tejeda pars
superior,, Sierra Nevada ad Cerro de Trevenque copiosè. Alt. 4000- 65oo. Fl. Jul. et
Aug. — V a r . /3 Manzanilla fin a dicta.
Hab. in Hispaniâ australi et inleriori propè Matrilum (Prolongo) et circà Cuenca
(Quer), Lusitaniâ (Brot.). In Galloprovinciâ et Ilaliâ per erroremindicata.
Ges variétés passent évidemment de l’une à l’autre, et ne sont dues qu’à des différences dans
la nature du sol et de l’exposition. La variété a croît sur les plateaux élevés ou dans les vallées
chaudes: sés tiges s’élèvent jusqu’à un pied de hauteur ; elle est ordinairement glabre ; j ’en ai vu
cependant des échantillons à feuilles un peu tomenteuses. La variété p se retrouve sur les sommités
arides et battues par les vents de toutes les hautes montagnes, ses rameaux sont couchés et
entrelacés, ses feuilles courtes et incanes, ses pédoncules n’atteignent que de 3 à 5 pouces de
longueur.
MATR1CARIA. L .
o i3 . Matricaria chamomilla. L .
Var. coronata N .sgi* M. Courqntiana DC. — M. pyrethrqides DC. — Pyrethrum
Hispanicum Salzm. pl. exs.
—m —
Achænia omnia coronata pappo coroniformi.
Incultis regionis calidæ, circà Malaga legit cl. Salzmann.
Hab. species in Europâ omni à Sueciâ (Wahl.) et Scotiâ (Hook.), Sibiriâ et Dahurià
(Turcz.), India orientali (Wall, et R o y le in DC. herb.). Var. (3 in Zacyntlio (Marg.)
Hispaniâ australi, Canariis (Courant), Louisianâ (Teinturier), Mexico (Andrieux).
Il s’est glissé dans le Prodrome quelques erreurs au sujet du genre Matricaria. Le M. sua-
veolens DC. Prod. et herb. est la vraie M. Chamomilla, tandis que la M. Chamomilla DC.
Prod et herb. n’est pas celle de Linnée, mais bien un double emploi du M. inodora L. qu’on
doit sortir des Matricaires pour le ranger parmi les Pyréthres. Enfin les M. Courantiana et
pyrethroides DC. sont identiques entre elles et ne diffèrent de la forme ordinaire du M. Cha-
momilla que par leurs achènes couronnés par un pappus coroniforme blanc, fimbrié du côté intérieur.
Malgré la parfaite identité de toutes les autres parties des deux plantes, ce caractère, s’il
eût été constant, m’eût paru suffisant pour les regarder comme spécifiquement distinctes,
mais mon ami M. Reuter, qui a étudié avec soin ces plantes, a trouvé dans des plantes de
l’île de Zante des échantillons où les achènes seuls des fleurs marginales étaient couronnés d’un
pappus, tandis que sur d’autres pieds de la même localité tous les achènes étaient couronnés.
Bien plus, sur des pieds venus de Suisse, de France, d’Allemagne, pays où la seule M. Chamomilla
est indiquée, on trouve quelquefois les seuls achènes du bord munis d’une couronne,
tandis que bien plus fréquemment ils sont tous entièrement nus. Il y a donc passage très-évident
entre toutes ces formes, et elles doivent être rangées dans la même espèce.
PYRETHRUM. Gærtn.
914. Pyrethrum arvense. Salzm.
Phalacrodiscus arvensis Fisch. et MeyHg- Pyrethrum glàbrum Webb It. Hisp.
non Lag.
In regione montanâ, in montosis p rovinciæ Malacitanæ cl. Webb ex herb. Hænseler.
Hab. in Boelicâ, Africa boreali occidentali circà Tingidem (Salzm.).
J’indique cette plante remarquable d’après un échantillon donné à M. Webb parM. Hænseler
et reconnu par M. Gay comme identique avec la plante de Salzmann. Mais je n’ai pas une certitude
absolue que cette espèce croisse dans les environs de Malaga, les plantes de cette localité
se trouvant quelquefois mêlées dans l’herbier de M. Hænseler avec d’autres envoyées des environs
de Cadix par Cabrera. — Le P . glabrumLag. Gen. et Sp. paraît tout autre chose; si l’on s’en
fie à l’échantillon de l’herbier de M. de Candolle, qui a été envoyé par Duméril et recueilli très-
probablement dans le jardin botanique de Madrid du temps de Lagasca lui-même, ce ne serait
que le Pyrethrum inodorum L.
916. Pyrethrum Arundanum. N.
P . cæspitosum humile rhizomate suffruticoso, foliis omnibus radicalibus petiolatis
biternatis adpressè hirtis, laciniis setaceis acutissimis,pedunculis hirtis nudis 1-2-pollica-
rib u s , involucri squamis dorso adpressè hirtis oblongis obtusis margine membranaceis
rufescentibus, flosculis radii albo-roseis, achæniis omnibus conformibus coronatis
angustè 5- 6-alatis , coronâ albâ irregulariter dentato-lacerâ achænio plus dimidio
breviore.