siuscula. Caules simplices humiles à pollice ad pedem dimidium alti, uniflori rariùs
2-3-flori. Squamæ calycinæ quatuor rotundato-ovatæ obtusissimæ , apice sæpè sub-
emarginatæ brevissimè apiculatæ, calycis terliam partem æquantes. Ca lyx brevis
cylindricus dentibus albo-marginatis. Petalorum pallidè roseorum subtùs pallidiorum
limbus rotundatus subintèger parùm èxsertus unguiculo triplô breyior. Capsula.cylin-
drica val vis obtusis.
In rupeslribus regionis alpinæ in nivalemhinc indè ascendens, Sierra Tejeda, Sierra
Nevada. Alt. 45o o - 8ooo'. Fl. Jun. Jul.
Hab. quoque in montîbus Asturicis usquè ad juga summa (Durieu), monte Ventoso
Galloprovinciæ.
V a r . (3 Ruscinonensis N. — D . pungens Benth. Cat. P y r . nonLinn. — D . attenuatus
Xatart et Maille pl. exs. non Sm .— D . Virgineus Koch D. F l. in annotât.' non L .
nec DC.
Folia duplô longiora rigidioraque, squamæ calycesque magis attenuati.
Hab. in rupibus agri Ruscinonensis propè la Clape et Olette.
Cette espèce est remarquable par l’ extrême brièveté de ses pétales, qui sont arrondis et entiers
ou à peine crénelés, par son calice court et cylindrique qui est en miniature celui du D . sylves-
tris. Les plantes des Asturies et des Alpes de Grenade sont identiques, celle du Roussillon en diffère
par les caractères que j ’ai donnés ; c’est une forme croissant dans une localité plus chaude,
mais qui doit être, sans aucun doute, rapportée à l’espèce. Cette variété se trouve mêlée dans
l’herbier DC. avec le D . Virgineus des environs de Montpellier, et c’est ce qui a trompé M. Koch
qui l’a probablement reçue sous .ce dernier nom. Le D. Virgineus Linn. — le. Dill. H. Elth.
tab. 298, fig. 385 et DC. Fl. Fr. s’en distingue au premier coup d’oeil par ses grands pétales d’un
rose vif et dentés en scie, c’est une petite forme uniflore de cette espèce polymorphe qui doit
porter le nom de D . Seguieri "Vill. et à laquelle on doit réunir D . serratus Lapeyr. D. hirtus
Vill. et D. alpestris Balb.
On a encore pris celte variété/? pour le D . atlenuatus Sm. qui croit dans la même contrée,
et c’est probablement la brièveté des pétales , commune aux deux espèces, qui a causé cette erreur
: du reste, le D . attenuatus est parfaitement reconnaissable à ses écailles caliçinales atténuées
en pointe aiguë, à son calice extrêmement allongé et rétréci. Reste.à examiner si notre
espèce est le vrai D. pungens L. auquel quelques auteurs Vont rapportée. Je trouve d’abord dans
la Mantissa, pag. 241 où le D . pungens est mentionné pour la première fois « crescii in His-
panice maritimis, » ce qui ne convient pas du tout à une habitante de montagnes élevées. La
description ne s’accorde pas mieux avec ma plante. Linnée ne parle que de feuilles caulihairès ,
tandis qu’elles sont presque tou tes radicales et disposées en rosette dans îè D . brachyanthus. Cette
phrase «pedunculi ex apice ramorurti lateralium x-5-flori » ne peut s’entendre que d’une plante
à tiges rameuses, et celles-ci« squamæIdncèolaloecalycepaulàbreviores,»— «laminæpetalorum
longiludine unguium, » sont contradictoires avec les caractères les plus essentiels de notre
plante.— Le D . pungens L. est donc une espèce douteuse et à effacer des livres comme s’appliquant
à quelque espèce connue, mais impossible à déterminer avec certitude.
Je n’ai pas vu de bons échantillons du D . subacaulis Vill. mais je le crois identique avec ma
var. a. Ce nom doit être en tout cas rejeté comme faisant allusion k une forme tout-à-fait exçep-
tionelle de l’espèce.
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Enfin l’espèce du genre dont ma plante se rapproche le plus est le D.furcatus Balbis. Act.
Taur. tab 2. Il a la même disposition de feuilles et la même brièveté des pétales, mais ses calices
sont plus allongés et plus rétrécis et ses écailles atténuées en pointe, non obtuses el tout à coup
mucronées. Je le crois distinct spécifiquement, mais il faudra changer son nom qui est impropre,
attendu que les tiges sont presque toujours uniflores.
Ex pl. tab. 1. Flosauctus. — 2. Petalum auctum.— 3. Stamina auctà.—4' Capsula âucta.
240. Dianthus Hispanicus. Asso.
Icon. Slirp. Arag. tab. 3.
In régione monlanâ propè Granatam cl. Hænseler ! et Rambur !
Hab. quoque in Navarrâ propè Tudela (Duf.) , Aragonià (Asso).
Cette espèce ressemble à la précédente, mais est deux fois plus grande dans ses parties ; elle n’a
pas de rosettes radicales stériles. Ses feuilles, surtout les caulinaires, sont plus longues et plus
larges ; les écailles calicinales ne sont pas obtuses, mais atténuées en- pointe. Le calice est plus allongé
, le limbe des pétales est entier, point arrondi, mais fort allongé et presque linéaire. Ce dernier
caractère est ce qu’il y a de plus caractéristique dans cette espèce qui est encore plus voisine du
D. sylvestris et qu’il faudra étudier de nouveau sur les lieux.
SAPONARIA. L .
241. SAPONARIA VACCARIA. L .
Gypsophila vaccaria. Fl. Græc. tab. 38o.
In arvis regionis calidæ superioris et montanæ, A lh a u r in , Sierra Nevada circà San
Gerônimo. Alt. îOGO-aocG',
Hab. in Europâ totâ à Galliâ et Germaniâ media (Koch) usquè ad Græciam (Sibth.).
242. Saponaria ocymoides. L .
Ic . Cavan. tab. 434-
In dumosis regionis alpinæ rara, Sierra Nevada ad Cartejuela, montes p ropè Alfacar
ex Rambur. Alti cire. 55oo'.
Hab. in Galliâ austrah, Germaniâ secùs Alpes (Koch) , Hispaniâ, Africâ boreali in
Atlante (Desf.).
243. Saponaria officinalis. L .
Ic. F l. Dan. tab. 543.
Sècùs vias in regione calidâ, V e lé z M alaga, Coin, Cartama, etc.
Hab. in F.uropâ totâ ab Angliâ (Hook.) et Sueciâ meridionali (Wahlemb.) ad Græciam
(Sibth.).
M. Bory cite encore dans son catalogue, n° 126 , une,Saponaria saxatilis qu’il indique aux
Borreguiles et au Collado de Velela. J’ai assez parcouru ces localités peu étendues pour croire
qu’elle n’aurait pu m’échapper si elle eût existé réellement, et mon opinion est que cette prétendue
espèce n’est qu’un double emploi du Silene Boryi Boiss.