Hab. in Hispaniâ australi, centrali Sierra de Toledo (Reuter), Lusitaniâ (Jussieu).
J’avais confondu mal à propos, à cause de la ressemblance des fleurs, cette espèce avec I . urribél-
lata qui a des tiges annuelles ou bisannuelles, portant ses ombelles à l’extrémité de tous les rameaux
delà panicule terminale, tandis quel’/, contracta est une plante vivace plus basse, qui, à la manière
de 1’ /. Gibraltarica, fleurit à l’extrémité de tiges latérales. Cette disposition est très-visible surtout
jors de la maturation des fruits, époque à laquelle la tige centrale se met à s’allonger au-dessus de
l’insertion des rameaux florifères, qui eux-mêmes, par le bas, poussent des rejetons dans leur
portion inférieure et persistante. En outre, les feuilles sont épaisses et polymorphes dans notre
plante, minces et herbacées dans YI. umbellata. La forme des lobes des silicules varie comme
dans la plupart des espèces du genre ; elles sont obtuses et arrondies dans les échantillons de Castille,
aiguës dans la plupart des miens.
15 7. Iberis odorata. Remplacez ce nom par v
Iberis pectinata Boiss.
I. Annua longé h irta , caulibus erectis elongatis ramosis, foliis linearibus régula-
riter peclinato-dentatis rariùs integris, petalis valdè radiantibus, majoribus calyce
quadruplé longioribus, siliculæ hirtæ lobis acutiusculis stylo brevioribus.
/. pectinata Boiss. Diag. pl. Orient. N° 1 , pag. 75. — I . odorata Boiss. V oy. D e .
Prodr. ex parte non L . — Thlaspiparvum, etc. Glus. H is t ., pag. i 32.
Hab. in Hispaniâ australi et centrali (Reuter).
Cette espèce, qui est celle cultivée dans les jardins et répandue dans les herbiers, est très-différente
du vrai I . odorata de Linné, qui croît en Crète et que j ’ai recueilli en Grèce, près d’Eleusis.
Celui-ci a des poils moins longs, des tiges courtes et diffuses, des feuilles lancéolées-linéaires pinna-
tifides au sommet seulement, des pétales à peine radiants, et dont les plus grands sont seulement
une fois et demie plus longs que le calyce, des silicules glabres dont les lobes aigus sont deux fois
plus longs que le style.
19 1 . Helianthemum glutinosum .
Il faut supprimer, dans la synonymie de cette espèce, Y H. Iceve Pers. Cette plante, qué j’ai des
collines d’Ocana (Reuter) et du royaume de Valence, diffère spécifiquement de Y H . glutinosum
par sa glabréité, ses pédoncules en proportion plus courts et plus épais, ses calyces très-glabres et
plus allongés, et ses fleurs de moitié plus grandes. C’est'une plante bien plus grande, et qui forme
des buissons ligneux d’un demi-pied de hauteur.
210. Viola Nevadensis.
M. Cesati, dans son Iconographia stirp. ital. , fascic. 2, réunit cette espèce comme variété à la
V . Comollia Massara, opinion à laquelle je ne puis souscrire. La plante d’Espagne a les fleurs
deux fois plus petites, les stipules toutes semblables aux feuilles et non subulées-linéaires dans le
bas de la plante ; enfin, il y a une différence immense dans la forme du pétale inférieur, plus large
que long., profondément partagé en deux lobes allongés et divariqués dans la V . Comollia, tandis
que dans la V . Nevadensis il est aussi long que large, et simplement obeordé à lobes courts et arrondis.
La moitié de ces caractères seulement eût dû suffire pour empêcher la réunion de deux espèces
de patries si éloignées, et dont l’identité , sur deux points aussi restreints et aussi distants, eût été
un phénomène bien singulier de géographie botanique.
223. Astrocarpus sesamoides. Remplacez ce nom par :
A strocarpiis Clusii. Gay.
M. Gay (Archives delà Flore de France, etc., deSchultz>p. 33) a donné ce nom à cette espèce,
pour la distinguer du vrai A . sesamoides, qui croît dans les Cévennes, en Corse et dans les Pyrénées,
et s’en distingue par ses tiges très-courtes, au nombre de i-3 seulement et toujours simples,
ses feuilles radicales disposées en rosette, ses étamines, au nombre de 7 - 9 et non de 12-15, glabres
ainsi que le thécaphore et non pubescentes, ses carpelles ovoïdes convexes plus courts que le style
et non ovoïdes-oblongs et surmontés d’une gibbosité hémisphérique dépassant le style, comme
dans Y A . Clusii. La plante de Sardaigne, dont j ’ai parlé en note, n’est point réellement annuelle;
c’est Y A . Clusii var. spathulcefolius Gay.
Après le N° 23o , ajoutez :
F rankenia Boissieri Reuter.
F r . annua, caulibus diffusis glabris dichotomis, foliis ovatis brevissimè petiolatis mar-
gine revolutis subtùs pulverulentis supernè viridibus glabris infîmis opposilis cæteris
quaternis floralibus valdè revolutis basi subcordatis, axillis fasciculiferis, floribus in
dichotomiis solitariis et ad apicem ramorum corymboso-congestis subcapitatis, calycis
ad medium quinquefidi sepalis carinatis dorso infernè longe papillari-setosis acutis, pe-
talorum roseorum unguibus inclusis, calyce fructifero strictè clauso folia floralia supe-
ran t i, capsula trivalvi calyce inclusâ eoque dimidiô breviori seminibus numerosissimis
elon ga to-o va lis.
Hab. propè Gades in arenosis maritimis herb. Fauché.
Cette jolie espèce, qui, par sa racine annuelle et ses placentas multiovulés, vient se ranger dans la
section Frarica Webb à côté de la Fr. pulverulenta, est bien distincte de cette dernière espèce par
ses feuilles plus grandes et révolutes sur les bords, par son port, son inflorescence et ses fleurs plus
grandes que cellës des F r. hispida ou corymbosa, enfin par son calyce, dont le tube est garni le
long des côtes de longues soies papilleuses, et non entièrement glabre. Les Fr. loevis L., avec toutes
ses variétés, hispida De., et revoluta Forsk., s’éloignent encore plus de notre plante par leurs racines
vivaces, leurs feuilles plus petites et linéaires, leurs fleurs plus petites , leurs calices uniformément
et brièvement pubescents, enfin leur capsule à 6 ou 7 graines seulement.
. 253. Silene Italica. Supprimez la variété Nevadensis, et. ajoutez :
a53 bis. Silene N evadensis Boiss.
S. perenniscæspitosa, foliis ferè omnibus radicalibus congestis molliter velulinis lan-
ceolato-spathulatis acutis in petiolum sensim angustatis, caulibus erectis subnudis supernè
viscidulis, foliis caulinis infimislanceolato-spathulatis, cæteris Jlinearibus brevibus,
paniculæ depauperatæ ramis brevibus unifions , floribus nocturnis, calycis glaberrimi
albidi subenervis supernè ampliati dentibus obtusis, petalorum limbo virescenli-flavido
subtùs saturation ferè ad basin usquè bipartite lobis elongatis, corona nullâ, ungue
latè alato alâ utrinquè in auriculam acutam supernè abeunti, carpophoro capsula ovatâ
paulo breviori.
In fissuris rupium regionis alpinæ, Sierra Nevada xailes.