Tab. 623.— In arënosis calidis regionis montanæ et alpinæ, colles propè M onda, Sierra
de Mijds, Sierra Bermeja usquè ad cacumen, Sierra Tejeda pars in fe r ior , Sierra
Nevada usquè ad summitates calcareas Trevenque et Aguilones de D ilar dictas.
Alt. 2000-6600'. Fl. æst.
Hab. species tota in Europâ australi ab alpibus Galloprovinciæ et Helvetiæ aus-
tralis, Hispaniâ australi et interiori circà Matritum (Carreno), Lusitaniâ (Brot.),
Sardiniâ (Mor.), Italiâ totâ, Græciâ (Sibth.), Caucaso (Bieb.), Armeniâ (Tournef.),
Sibiriâ allaicâ (Lecleb.), Atlante (Desf.).
Cette espèce polymorphe à laquelle il faut réunir A . tortuosum W. K. — A . serpÿllifolium
M. B. — A. Nebrodènse Tin. — A . savrcinicum Andr. et peut-être quelques autres espèces de
Sibérie, prend un aspect particulier en Grèce , dans l’Atlas, dans le midi de l’Espagne et
généralement dans les contrées les plus chaudes et les plus australes. Elle se distingue alors
par ses tiges fruliculeuses dressées, couvertes ainsi que les feuilles de poils étoilés très-ras et presque
écailleux, qui donnent à la plante un aspect argenté; les silrcules sont aussi plus ou moins
couvertes des mêmes poils; elles sont elliptiques et varient assez pour la forme, étant tantôt atténuées
aux deux extrémités, tantôt plus larges et arrondies. C ’est la var. § inccina. Quant à la forme
ordinaire, je ne l’ai trouvée qu’exceplionnellement pour ainsi dire dans une localité alpine
froide et un peu humide, où la variété précédente a subi des modifications; parfaitement identique
avec celle de Suisse, elle a des tiges herbacées et couchées et des feuilles bien moins
incanes.
125. Alyssum montanum. L.
V a r . Atlanticum N. — A . Atlanticum Desf. Atl. tab. 14.9 (optimal) — In arënosis
apricis regionis montanæ, colles supra Monda, Sierra de Mijds, Sierra Tejeda pars
inferior. Alt. i 5oo/- 4ooo/. Fl. Mai.
Hab. in Hispaniâ australi, Atlante (Desf.), Cretâ (Tournef.).
V ar. vulgare. — In pinguibus humidiusculis regionis alpinæ, Sierra Tejeda ad ca -
vos nivales cum A . alpestre vulgari permixtum. Alt. 6000'.
Hab in Europâ totâ mediâ et australi à Galliâ et Germaniâ.
V a r difïusum N. jÆ- Alyssum diffusum Ten. Fl. Neapol. tab. 1 6 1 . In cacumini-
bus excelsis sterilibus regionis nivalis inter lapides, Sierra Nevada, en la loma
de Pandarohe loco quo transitur ab urbe Granalâ ad ditionem Alpujarras. Alt.
9000'.
Hab. in Sierra Nevada, Pyrenæis orienlalibus, montibus Aprulii.
La variété atlantica se distingue par ses tiges droites et fruticuleuses , ses feuilles lancéolées
un peu pliées le long de la nervure moyenne, dressées contre la tige et couvertes comme
toute la plante de poils" étoilés et écailleux , scabres au toucher et qui . lui donnent la plus brillante
couleur argentée. Les fleurs sont plus grandes, d’un jaune vif et disposées en corymbes
serrés.
La variété vulgaris, lout-à-fait semblable à celle de France par ses tiges herbacées, ses feuilles
plus arrondies et moins incanes, sert en quelque sorte de passage entre les deux autres formes
et a été pour moi un indice de leur non validité comme espèces.
Enfin la variété diffusa est identique avec les échantillons de la vallée d’Eynes, aux
Pyrénées, et ne se distingue de Y A . montanum ordinaire que par ses tiges diffuses et rampantes
, par ses feuilles oblongues à poils étoilés plus rares et plus allongés. Il est impossible
de trouver des caractères pour distinguer spécifiquement ces formes qui, de même que celles
de l’espèce précédente, ne sont dues qu’à des différences de station.
126. Alyssum càmpestre. L .
Ic. Sibth. Fl. Græc. tab. 622.
In arvis et siccis regionis calidæ, Malaga, Motril, etc. F l. vere
Hab. in Europâ australi à Galliâ, Lusitaniâ et Hispaniâ, Italiâ, Græciâ (Sibth.),
Tauriâ (Stev.), Africâ boreali. (Viv.).
127. Alyssum calycinum. L.
Ic. Fl. Dan. tab. 1704.
In arvis regionis montanæ superioris et alpinæ, Sierra Tejeda in parte supe-
riori, Sierra Nevada circà San Gerônimq. Alt. 400° ,"6ooo/.
Hab. in Europâ mediâ et australi usquè ad Tauriam (Bieb.).
PTILOTRICHUM.
PtilolrichumC. A. Meyer (earact. extenso).— A ljs s isp e c . h .— Konigoespec. Rclib.
Ca lyx æqualis. Petala integra alba roseave. Stamina edentnla. Glandulæ valvariæ
quatuor minutas sèpè obliteratæ, placenlariæ nullæ. Siliqua suprà torum sessilis, subcompressa,
bilocularis, subdisperma. Semina pendula solitaria. Pubescentia stellata.
Tous les botanistes sont d’accord pour séparer des Alyssum. lès espèces caractérisées par
des filets d’étamines inàppendiculèsi et des fleurs blanches ou roses. Des vaux le premier créa le
genre Lobularia pour Y Alyssum maritimum L. en se Tondant sur les huit glandes remarquablement
grandes et proéminentes que présente le ion» de cette plante. Ce nom fut depuis changé en
celui de Koniga par R. Br., puis Reichenbach dans sa Flora excursoria et après lui MM. Spach
et Webb y réunirent les Alyssum du groupe $ j Yhalimifoliüm. Mais ces plantes s’en distinguent
par 1 absence des quatre glandes placentaires, les cloisons de leur silicule énerves; d’ailleurs leur
port est tout différent et leur pubescence-est étoilée et non simple, ce qui est un caractère
fort important. J’ai préféré réunir ces espèces au genre Plilotrichum, fondé par C. A. Meyer
dans la Flora altaica, en en étendant un peu les caractères. J’avoue que ces caractères sont
plutôt négatifs, et que-si mon P. purpureum ressemble tout-à-fait aux espèces sibériennes’ les
autres, du groupe de Yhalimifoliüm en diffèrent un peu par le port; mais je n’ai pas osé faire là
une nouvelle coupe à laquelle aucun caractère positif ne m’autorisait. Outre les espèces dont la
description suit et les P . canesosns, elongatum et tenuifolium de Sibérie, ce genre devra eniiore
comprendre le P.rupestrs ou Alyssum rupestre. Ten. mal à propos confondu dans quelques
livres avec le Koniga marilima, P . halimijolium— A.holindfolium W illd, P. mucrocarpum__
A . macrocarpum DC.,et enfin P . Pyrenaicum. A.Pyrenaicum Lap., plante mal connue dont
je n ai pas vu d échantillons en fruit. M. Meyer attribue aux Plilotrichum de Sibérie une pubescence
étoilée à rayons plumeux; ces rayons ne sont pas proprement plumeux, mais ils le
paraissent quelquefois lorsqu’ils sout soudés irrégulièrement trois ou quatre ensemble par la
hase, au-delà du point central qui les réunit. *