
Kadix sublignosa crassa nigrescens verticalis fibrillosa. Caules numerosi cæspitosi
h u miles basi densè foliosi simplices i -3 pollicares. Folia petiolata adpressè sericeo-ar-
geniea radicalia triparti ta. Segmenta iterùm palmato-pal'lita, laciniæ lineares acutius-
culæ. Folia caulina minus divisa sæpè Iripartita lobis brevissimis, supremum intégrerai
lineare. Capitula in caule 3- 5 , inferiora longé pedicellata, superiora sessilia, omnia
ideo corymbosa, globosa, sub 8o-flora, pallidè luteo-grisea aut albicantia. Involucri
squamæ ovato-oblongæ obtusissimæ margine subfusco scariosæ, dorso adpressè to-
mentosæ, intùs glabræ nigricantes. Receptaculum areolatum glabrum. Flores tubulosi
parte superiori pilis albis erectis brevibus valdè pilosi albicantes , inferiori gïabri, exte -
riores foeminei, disci hermaphroditi. Ovarium glabrum. Achænium compressum striato-
costatum.
In declivibus et glareosis siccis regionis nivalis usquè ad cacumina summa frequentis-
simè, Sierra Nevada in utroque latere à pratis summis Borreguiles diclis. Alt. 7900'-
11000^. Fl. Jul. Sept. Vulg. Manzanilla real.
Celte jolie espèce est célébré dans tout le royaume de Grenade pour ses vertus médicinales, et les
bergers la recueillent en quantité dans les parties supérieures de la Sierra pour la vendre à Grenade
et dans les environs. Froissée, elle répand une odeur aromatique encore plus forte et d’une
nature un peu différente que lés espèces alpines du même genre connues sous le nom de Genipi,
et employées aux mêmes usages. Le port, l’inflorescence, la forme des feuilles de ma plante , la
rapprochent de VA. glacialis, mais cette dernière a des capitules d’un jaune intense, moins longuement
pédonculés, et d’ailleurs ses réceptacles garnis de poils la classent dans une tout autre
section. La véritable affinité de VA. Granatensis est VA. spicata Jacq., elle doit par conséquent
être classée dans la sect. Abrotanum DC. U A . spicata DC. est bien distincte de mon espèce
par ses feuilles caulinairespinnatifides, par ses capitules sessiles disposés en épi allongé et d’un
aspect tout différent, par ses corolles et ses ovaires entièrement velus----- Je n’ai pas cité , avec
M. Webb, pour ma plante, la figure 462 de Barrelier, parce que, d’après son inflorescence, elle
me paraît devoir plutôt se rapporter à VA. spicata.
I E x p l* TAb* l*‘ Receptaculum et involucrum aucta. — 2\ Flos termaphrodilus auctus. —
3‘ - CorolIa aPerta staminaque. — 4*. Stylus. — 5». Squama involucri aucta.
926. Artemisia camphoratà. Vill.
A . coiymbosaLam. (nomen in e p tum ).® ^ . Columnoe Ten.
In declivibus inter frulices in regione alpinâ inferiori, Sierra Nevada ad Cartejuela
inter San Gerônimo et Cerro de Trevenque copiosè, Barranco de V a l del Infierno in
exlremitate vallis Jenil loco e l R eal dicto. Alt. Sooo'-ôooo'. Fl. Aug.
Hab. in Europa orientali, Hispaniâ, Gai lia australi usquè ad Delphinalum (V ill.),
Alsatiâ, Tyrolo australi et Carinthiâ (Koch), Italiâ omni (Ten. Guss.), Hungariâ (W. K .) .
927. Artemisia Absynthium. L.
In apricis regionis montanæ etalpinæ , Sierra Nevada \ ailes , ad Guejar de la Sierra
circa San Geronimo et usquè ad rupes Vacares dictas. Alt. 35oo/-7ûoo/. Fl. Aug.
Vulg. Ajenjo.
Hab. in Europa media et australi omni à Scotiâ (H o o k .) , Galliâ media et Helvetia,
ad Tauriam (M. B .) , Sibiriâ (L ed .) , Africa boreali (Desf.).
TANACETUM. L ess.
928. Tanacetum annuum. L .
Balsamita annua B rot. Phyt. Lus. tab. 162. — Balsamita multifida. Cl. Ensayo de la
Vid. — Elichryson Clus. Hist. Pl. L . III, p. 326 le .
In agris derelictis regionis calidæ, Vega de Malaga copiosissimè, circà Lanjaron
in ditione Alpujarras dicta, in regno Granatensi orientali circà Alméria et la Peza
ex c l. Clemente. F l. Sept, et Oct. — Vulg. ad Lanjaron Magarza dictum
Hab. in Hispaniâ australi etinleriori circàMalritum (Clus.), Lusitania (Brot.), Galliâ
australi (DC.),i Africâ boreali (Salzm.).
D’après des échantillons déterminés par Clemente lui-même, dans l’herhier de mon ami Hæn-
seler, c’est pour celte espèce et non pour le Pyrethrum multifidum, auquel la rapporte M. de
Candolle, qu’il faut citer la Balsamita multifida Clemente.
Subtr. III. Gnaphalieoe. Less.
HELICHRYSUM. DC.
929. Helicrysum rupestre. DC.
H. plus minùsve cano-tomentosum, caulibus basi suffruticosis erectis, foliis lineari-
bus elongatis, capitulis ovato-hemisphæricis in corymbum laxiusculum disposais, m-
volucri squamis latïs acutis, inlimis superiores subæquantibus.
H. Fontanesii Camb. Bal. tab. 8 bona nec Moris Elench. Sard. nec Reut. et Marg.
F l. Zacynthia. — H. Rafinesquii Guss. pl. exs. in h. DC. — Gnaphalium rupestre Raf.
- Gn.pendulum Pres l.— Gn. Stoechas (3 inodorumDesf. Ail.
In fissuris rupium maritimarum regionis calidæ, Gibraltar \n declivitate orientali.
Fl. Juniô. . .
Hab. in Hispaniâ australi , insulis Balearicis (Cambs|$ Siciliâ (Guss. !), msulâ Asty-
paleâ, Græciâ (d’Urv. in h. DC. sub. H. angustifolio /), Africâ boreali (Desf. !)
Cette belle espèce estbien dislinctede YH.Stoecfuts, par l’absence de touteodeur aromatique, par
ses involucresà écailles moins nombreuses, beaucoup plus grandes, plus aiguës, et dontles inférieures,
au lieu d’être infiniment courtes, arrivent jusqu’à la hauteur des fleurons. Elle peut encore moins
se confondre avec H . LamarcUi Camb. Bal. tab. 7, qui a des feuilles spathuTëesj ‘des capitules
plus petits, el des involucres à écailles obtuses et arrondies. Notre espèce est assez polymorphe,
surtout quant’à la forme et à la nature des feuilles. Dans les localités maritimes, comme Gibraltar
et les îles Baléares, ces dernières sont charnues et épaisses, velues sur les deux surfaces ; elles atteignent
jusqu’à deux lignes de largeur dans mes échantillons, un peu moins dans ceux de Cambes-
sèdes qui ont aussi les corymbes de fleurs plus serrés, elles sont encore plus étroites et plus allongées,
mais toujours très-tomenteuses dans les plantes de Sicile. Enfin la plantede Desfontaines,