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remarque quelquefois celte secrétion muqueuse qu’offre aussi la St. auricidoefolia var. mucosa;
elle ressemble en tout à cette dernière espèce pour la grandeur des feuilles qui sont généralement
plus obtuses, pour la hauteur et la ramosité des tiges; les rameaux florifères sont absolument de
même forme, mais plus courts, les épillets de même extrêmement serrés les uns contre les autres ,
mais au moins deux fois plus petits dans toutes leurs parties et c'est â ce caractère qu’on distingue
toujours la variété dont nous parlons de la St. auriculcefolia. Je l’ai trouvée passée fleur dans le
royaume de Valence, et je l’ai vue de Barbarie dans l’herbier DC. ; des plantes de Portugal, du
nord de l’Espagne rentrent aussi avec quelques variations dans le même type, ainsi qu’un échantillon
de l’ouest de la France, que j ’ai reçu de M. Bélanger, et dont les feuilles sont plus petites ,
aiguës, les tiges moins élevées, moins rameuses et les épillets un peu plus gros et plus serrés les uns
contre les autres. La St. globularioefolia Sibth. et Sm. Fl. Græca, tab. 269 et St. Siblhorpiana
Guss. me paraissent encore rentrer dans cette variété ou plutôt la lier a la suivante, à cause de
leurs feuilles plus petites et de leurs épillets moins serrés. — La variété p qui paraît propre aux
terrains argileux de l’intérieur des terres, me paraît être la planté de la Flore Atlantique ; elle diffère
de la variété «, par une teinte glauque plus prononcée, par des feuilles plus petites, surtout
par des épis florifères plus allongés et sur lesquels les épillets sont écartes les uns des autres d une
distance qui est quelquefois égale à leur propre longueur. J’ai vu des échantillons de cette forme,
d’Espagne, des Baléares, des environs d’Arles, de Barbarie et d’Egypte.— La variété y croît dans les
terrains salés avec la précédente, est glauque comme elle, mais ses feuilles sont plus petites et plus
obtuses, ses rameaux inférieurs souvent stériles et ses tiges plus courtes. Les épillets sont écartes
les uns des autres, ils sont plus pauciflores èt les rameaux qui les portent sont moins recourbés.
Cette dernière variété aurait quelque ressemblance avec la St. oleoejolia, qui s en distingue facilement
à ses épillets deux fois plus gros, à ses bractées beaucoup plus aiguës et dont la grande est plus
allongée, fortemént enroulée et recourbée du haut en bas. — La Stalice globularicefolici de Cette
qui est identique avec la St. ininutiflorci Guss. d’Italie, peuvent former une quatrième variété qui
a beaucoup de rapport avec cette dernière et n’en diffère que par des tiges moins rameuses, des rameaux
florifères plus dressés encore et des épillets un peu plus grands. Les nervures d un rouge
foncé qui, dans toutes ces variétés, parcourent le calice, arrivent dans celle-ci plus près du bord du
du limbe, mais sans jamais l’atteindre. Dans notre espèce, la corolle est toujours formée de pétales
libres, d’un bleu-violet pâle avec une nervure médiane plus foncée; ils sont échancrés en deux lobes
un peu aigus et inégaux, les anthères sont saillantes et jaunes et leurs filets un peu élargis par la
base, mais distincts, les styles distincts aussi et entièrement glabres, les stigmates occupent la cinquième
partie de la longueur des styles, dont ils ne se distinguent que par une couleur un pe» plus
mate et plus d’épaisseur. Je regrette de.n’avoir pu figurer la variété a dont je ne possède que des
échantillons trop incomplets. ,■
Expl. TAB. i " et ib. Spicula aucta..— 2*. Flos auctus. — 3a. Calyx. — 4a* Pelalum etstamen.
,_5®. Ovarium et styli.J— 6J. Fructus transversa sectio. — 70. Fructûs Ion gitudinalis sectio et
semen.
i 4o8. Stàtice ferulacea. L .
In maritimis regionis calidæ, circà Ëstepona legit. amie, Hænseler. F l. æstate.
Hab. in regione medite'rraneâ occidentali, Lusitaniâ (Brol. ) , Hispania orientali et
australi, Gallià australi, Balearibus (Câmbess.), Siciliâ (Guss. ), Barbaria (Salzm. Yahl.
in DC. herb. ).
PLUMBAGO. L .
i 4° 9- P lumbago E uropæa. L .
Sibth. Fl. Græc.tab. 19 1 .— Plumbago quörumdam Clus. Hisp. Ic. pag. 434-— Plumbago
lapaihifolia M. B.
In aridis regionis monlanæ, vallis fluvii Senti infrà Guejar de la Sierra, circà A lb a nia,
Sierra Nevada a San Gerônimo. Alt. Sooo'-Sooo'. F l. Jul.
Hab. in Europa m eridionali omni à Galliâ australi ad G ræciam, Asia minori (Sibth. ),
Iberia (M. B . ) , Africa boreali (Desf. Schousb.).
PLANTAGINEÆ. JUSS.
PLANTAGO. L .
1410. Plantago major. L.
In regione calida ad aquaeductus et fossas, circa Malaga Hsenseler. FI. vere et restate.
Vulg. Llanten.
Hab. in Europa omni media et anstrali ä Scotisi (H o o k ,) etLapponiä inferiori (Wahl.)
ad Grseciam et Cretam (Sibth.), Africa boreali. (Desf.).
i 4n . P lantago media. L.
In regione montanä superior! et alpiiiä rariüs, Sierra Tejeda ad fontem Tacilla de
Plata et alibi. Alt. 4°oo/- 6öoo/. F l. aest.
Hab. in Europa omni ä Scotiä (Hook.) et Sueciä (Wahl.) ad Graeciam (Sibth.), Caucaso
(M B . ) , Sibiriä (Ledeb.).
1412. Plantago nivalis. Tab. CLVL
P. radice crassa verticali, foliis rosulatis oblongo-lanceolatis acutis remote et acute
denliculatis subtrinerviis lanä densä longa argenteä vestitis in petiolum brevissimum
membrana marginatum abeuntibus, scapis lanatis folia v ix superantibus, capitulis glo—
bosis, bracteis rotundis obtusis subemarginatis late membranaceis secus lineam dorsalem
sericeo-ciliatis, corollae glabrae lobis ovatis acutis.
P I argentea. DC. Fl. F r . non L am ., nec V i l l . , nec Desf. Atl.
Radix verlicalis infra collum saepe crassitie digiti. Folia numerosa rosulata in orbem