
UDORA OCCIDENTlLIS pu iis c h .
(ELODAEA CANADEHSIS MICHAUX. )
Système de L inné Cl. XXH. Dioecia. O. Enneandria.
Système Naturel de de Candollk. T'asculares Cl. IL Monocotyledoneae. Subch I. Pkaiip.
rogamae. O 1 <5*3. Hydrocharideae.
Caractères Génériques. Fleurs dioiques. Limbe du calice divisé en trois. Carolle à trois
pétales. M. Etamines 9. Pistils o , abortifs. F. Staminades 3 , filiformes. Ecailles du nectaire
3 charnues. Styles 6 ; stigmates divisés en deux.
Caractères Spécifiques. Feuilles lancéolées-lineaires, droites, très-subtilement mucronées,
serrulées; les dents de la serrât are dirigées vers le sommet.
T) ordinaire la plante en question est tout-a-fait submergée. Les tiges adscendenies proviennent d'une tige
souterraine rempante■, qui à l’origine des dites branches est munie de farsceaux de racines fibreuses,
Les feuilles sont sessiles et forment trois rangées à la lige un peu trigone. En se détachant
elles donnent lieu a des cicatrices en forme de noeuds.
Les fleurs couleur de rose s’élèvent au dessus du nouveau. Elles sont portées par un pédoncule
long filiforme. Ce pédoncule provient d'une gaine à deux feuilles que se trouve attachée dans
Vaxille dune feuille un peu en dessous du sommet de la branche florifère.
La plante en son entier est penetrée d’un chlorophylle fôrtrbeaü et dune couleur claire. Ce chlorophylle
peut facilement être extrait par Valcool. Dans quelques cellules de la tige il est remplacé
par un chromatog'ene rouge.
L ieu Natal. Dans les eaux douces stagnantes et mobiles.
L U dora Occidentalis fut remarquée chez nous pour la première fois en quantité" considérable
vers 1660. P a r conséquent le prodromus florae batavae n’en fait pas mention. Le sol originaire
de la plante est l’Amérique boréale, d’o.u l'Udora parait être transportée en Ecosse 1836. Selon
quelques uns elle a ete plantée par le professeur B ergsma dans les canaux qui environnent la
ville d’Utrecht, dans le but d’enrichir par ce moyen notre pays d’un engrais précieux. Quoiqu’il
en soit, il est certain que VU dora se trouve parfaitement chez elle en Hollande et y jouit d’un
fertilité presqu' incroyable. A peine deux ans après son importation, ce fut déjà presqu’ impossible
de trouver un seul fossé à l’alentour d’Utrecht qui n’en était pas à peu près, entièrement
rempli. Cette rapide multiplication est de plus frapante si nous prenons en considération
que chez nous ils ne sa trouvent que d’exemplaires féminins, et que la plante y est bornée à
la multiplication par des échantillons et stolones.
En obstruant les canaux et les écluses, en troublant les eaux elle forme une ivraie aquatique
importune et détestée. Un expériment de M. A beleven à Nyinegèn, afin de l’utiliser à la formation
de tourbe parait avoir manqué. Pour servir à la tourbière ou à l’engrais il lui manque
une quantité suffisante d’éléments fixes.
D’ailleurs elle contient en raison de l’eau qui l’environne à Utrecht un montant énorme de
matières inorganiques. Nous devons ce fait à l'analyse de l’Udora qui à été faite et publiée par
M. D. R. Bisdojj , il y a peu d’années.
Un moyen propre à restreindre sa dispersion et de limiter sa vigueur sériait un vrai bienfait
pour notre pays. Ne serait ce pas possible de rechercher en Amérique quelqu’ animal, insecte ou
poisson p c. hostile à la plante, et de le transporter de môme dans nos canaux?