
AVERTISSEMENT.
Du moment qu’un A u te u r réfolu à diftribuer dans quatre in -fo lio ,
ce qu’il se propofe d’é c r ir e , en a fait la confidence au P u b lic , il
eft ( à ce qu’on m ’ allure ) ob lig é de lu i rendre compte de to u t ion
temps ; & bien qu’allant très v i t e , en raifon de ce q u ’ il peut fa ir e ,
il ira toujours ti-op lentement au gré de beaucoup de gens. Comme je
fuis malheureufement dans ce c a s , je vais expofer ici la m an iéré, dont
i’ai emp loyé le peu de loifir qui m’ eft refté , depuis que j’ ai laifsé
échapper le Premier T om e du liv re , dont v o ic i le Second . En annonçant
dans un Profpeflus l ’ entreprife que je faifois , je ne m’engagea
i à donner que la feule C o lle d io n de M i H am ilto n , elle é to it fans
doute alfez r ic h e , p ou r remplir l ’attente des c u r ie u x , & aiTez nouvelle
p o u r contenter les defirs des Amateurs . L ’ objet que je m’étois pro-
p o f é , une fois rempli , je réfolus d’ unir à ce R e c e u il, les principaux
morceaux des trois Co lle flion s les plus choifies qui foient à N ap le s :
Pa r ce m o y en , au lieu des cent-dix-fept Planches promifes , j’ en pus
donner cent-trente, enrich ilfan t, ou fi l’on v e u t , groififfant en même
temps chacun de mes Volumes de foixante Pages d’im p re flion , qui m’ont
coûté plus de temps que peut-être elles ne va lien t ; Je pouvois alors
m ’en tenir à ce que j’avois fait , car mes foufcripteurs trou v an t un
tiers de plus qu’ils n’étoient en droit de p réten d re , a voient à se louer
des engagemens pris a vec m o i . M a i s , comme je ne fuis pas moins ambitieux
de p erfeélionner, que de finir mon o u v ra g e ; à ces quatre premieres
C o lle é lio n s , j’ ai joint les plus beaux Vafes du V a t ic a n , & de
la Ga lle rie de Florence ; quelques-uns de ceux qui font à C a ta n e , dans
le magnifique Receuil du Prince de Bifcari ; enfin ce que j’ai tro u v é de
plus intérelTant dans la belle C o lle d io n , qui paifée des malus de M M e
C om te Peralta , dans celles de M i de C a y lu s , a depuis été donnée au
R o i de France . Q uelque grande que fo it cette augmentation , & la
dépenfe qu’elle a nécelfairement emportée a vec e l le , je ne v eu x cependant
pas augmenter la foufcr iption de cet O u v r a g e . Conten t de retire
r les fonds immenfes qu il a exigé , p lu tô t fur la quantité qui s’en
V )/. I L a débi