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caufes o f this rarity , hecaufe , they appertain to the Hiftory o f the
J r t , may ferve to indicate the decay o f it , and confequcntly to f ix
the time , when thefe Vafes were made.
th e manufaBures o f Greece , as well as thofe o f Etruria probably
fell to ruin , or at leaft were much decay’d , when thefe Coun-
trys were intirely fuhmitted to the Romans ; for from thofe times ,
the Riches o f the whole Earth were , as we may in a manner fay
tranfported to Rome , and the Cities often obligd to a divifmn of
their Territory’s with the Colony’s which were fent amongst them ,
torn to pieces by Civil and foreign Wars , and by thofe o f their
Jtlys and Slaves , could not at the times o f their Ruin , keep thefe
precious manufaBures , which once fo much flourish d , by their pu-
Icnce : This is confirmed by Hiftory , and it is to be obferved ,
that , the fine Arts were loft in all the Cities o f which the Romans
made themfelves mafters . Syracufe and Capua were fuhfugated ,
and almoft deftroy d in the fpace o f three years ; and ^ as from that
Epoch , we hear nothing more faid o f the Arts which once shind
in the former , thus we fee no more o f produBions o f the fccond ,
o f whofe Inhabitants one part perish’d by the fword , and the other
by being fold at AuBion , was reduced to slavery . The taking o f
Capua , having happen’d about one hundred and twelve years after
the death o f Alexander , and hundred and fixty two years before
that o f Julius Cffar , we fee , that fome o f the Fafes made in
this City before the deftruBion o f its manufaBures , have been painted
in the Age o f Appelles and Protogenes , and confequently in the
time , that , Greece , with whom thefe people had a very great Commerce',
had carried the Arts to their higheft pitch : wc ought not
then to be furprigcd, i f in the ancient Tomhs o f this City , wc find
Fafies , which confidering the difficulties that fubfifted in order to make
them , and the intelligence necejfary to execute them in the manner
they are done , may be looked upon as Mafter pieces , that in all
times have realy merited the attention o f men o f tafte.
The plunder o f Carthage , Syracufe , and above all o f Corinth
deftroy’d fixty eight years after the taking o f Capua , furnish’d
Les manufaflures de l<a Grece, ainfi que celles de l’Etrurie tombèrent
vraifemblablement, ou du moins déchurent beaucoup quand ces
pays furent entièrement fournis aux Romains ; car dès-lors les richef-
fes de toute la terre furent pour ainfi dire tranfportées dans Rome ;
& les Villes fouvent obligées de partager leur territoir avec les Colonies
qu’on leur envoyoit, déchirées d’ailleurs par les guerres civiles
ou étrangères, par celles des alliés 8c des efclaves, ne purent au temps
de leur ruine entretenir ces manufaélures précieufes que leur opulence
faifoit fleurir. Ceci eft confirmé par l’Hiftoire, 8c l’on peut obferver
que les beaux Arts fe perdirent dans toutes les Villes dont les Romains
fe rendirent les maîtres . Syracufe 8c Capoue furent fubjiiguées 8c
prefque détruites dans fefpace de trois années, 8c comme depuis lors
on n’entend plus parler des arts qui brilloient auparavant dans la premiere
, ainfi on ne voit plus de produélions de ceux de la fécondé,
dont une partie des habitans périt par le fer, 8c l’autre vendue à l’encan
fut réduite en efclavage . La prife de Capoue étant arrivée environ
cent douze ans après la mort d’Alexandre, 8c cent foixante 8c
deux ans avant celle de Jule Céfar, on voit qu’une partie des Vafes
faits dans cette Ville, avant la deftruêlion de fes manufaélures, a été
peinte dans le fiecle d’Appelles 8c de Protogene, 8c par conféquent
dans le temps que la Grece, avec qui elle avoit une très grand commerce
, avoit porté les Arts à leur plus haut point. On ne doit donc
pas être furpris, fi des Anciens Tombeaux de cette Ville, nous tirons
des Vafes, qui, vû les difficultés que l’on a dû furmonter pour les
faire , 8c l’intelligence qu’ il a fallu pour les exécuter comme ils le
font, peuvent être regardés comme des chefs d’oeuvre , qui de tous
temps ont réellement mérités l’attention des gens de goût.
Par le pillage de Carthage , de Syracufe, 8c furtout de Corin-
tlie détruite foixante huit ans après la prife de Capoue, les Romains
acquirent une infinité de Vafes précieux , qui faifant négliger cens
qui étoient peints en avilirent les manufaélures ; Celles de l’Argolide
avoient déjà fouffert de la guerre des Achéens, 8c lorsque les armes de
Mitridate appellerent Silla dans la Grece, les fabriques d’Athenes 8c
celles de Béotie eurent le même fort. Bientôt après, avec les richeffes
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