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found our refearches belong to different Ep ochs , determined b j tbeir
letters and paintings , by combining the ftiles o f thofe upon the other
Vafes , with the circumftances pointed out by the fu b ffils they reprefent
and conneBing them with the Epochs , 0«. may f i l l up Bee
intervals that arc between them , and mark the times when thefe d . f
ferent paintings were executed . T his shews plainly that the exammation
o f thefe Vafes < that part o f antiquity hitherto fo ncgUBcd ) is
neverthelefs the only one that can s h ew , as in a Genealogical Chart,
the progrefs o f human induftry in the fineft o f the Arts o f its m- .
v c n L , which IS furely a great exhibition fo r the Curious and Pbilofopbers
: befides it is the only part o f antiquity that ,s able
furnish fo great a number o f Monuments, among which we fin d fome
o f the moft ancient and the moft autbentkk that we know o f .
To verify what has been f a i d , one muft examine , f ,t agrees
with the dates fix ed by Hiftory , with its fa B s , and with the monuments
we p o f f e f s ; in short i f all that does not deftroy what the
aneient Authors fay , and ferves to clear up the obfcur,ties m cm
and even fometmes to refute wbat would be abfolutely fa lfe ,
what we arc going to attempt. r n. ... f
The fa l l o f the Pclafgians fpoken o f in the fir ft Chapter o f
this Work , append according to Denys o f Halicarnaffus fix ty years
before the Siege o f Troy ; Tbefe People , fa / s he did not defirt
all at onec , and it was ten years after the deftruBion o f Ibon before
they were all gone over to the Grecians or to the Barbarians .
The method o f their flig h t is a very natural one ; fo r how could a
whole Nation , who muft pafs the Sea , fin d in lefs time Boats and
Seamen fufficient to tranfport themfelves to other Countries . The inhabitants
o f the Sea Coajls were undoubtedly thofe who , taking advant
,e e o f the convenience o f their fituation , could efcape fir ft : The
Towns they abandoned becoming deferís , the Etrufcans who I,ved there
in common with them , and who remaining were obliged to fubmit
to the cruel Law o f Sacrificing the tenth part o f their men , were
fo weaken'd that they could fcarfely keep or defend them . W e have
shewn that a part o f the Pclafgians retired to A ttk a towards the
time
très &c les peintures dont ils font ornés, en combinant les ftiles de celles
qui fe trouvent fur les autres Vafes, avec les circonftances indiquées par
les fujets quelles repréfentent &c les liant avec ces Epoques, ou peut
remplir les intervalles qui font entre ces dernieres, & marquer les rapports
qui font entre les temps où ces différentes peintures ont été faites.
Ceci montre bien que ces Vafes fi négligés jufqu’à préfent, font cependant
les feules monumens qui puilfent faire voir comme dans une Carte
Généalogique les progrès de l’induftrie humaine dans le plus beau des
Arts quelle ait inventé, ce qui préfente alfurément un grand fpetiacle
aux curieux & aux Philofophes, qui voyent manifeftement que cette
•partie de 1 Antiquité eft la feule qui puiiîè fournir un fi grand nombre
de morceaux parfaitement bien confervés, parmi lesquels on trouve les
plus anciens & les plus authentiques de tous ceux que nous connoilTons.
Pour verifier la certitude de ce que l’on vient de lire, il faut voir
s’il s’accorde avec les Dates fixées par l’Hiftoire, avec les Faits qu’elle
rapporte, & avec les Monumens qui nous reftent; enfin fi tout cela loin
de détruire ce que difent les Auteurs Anciens, peut fervir au contraire à
éclaircir ce que l’on y trouve d’obfcur, quelque fois même à réfuter ce
qui feroit manifeftement finix, c’eft ce que nous allons elfayer de faire.
La Décadence des Pélafgues dont il eft parlé dans le premier Chapitre
de cet ouvrage arriva, fuivant Denis d’Halicarnalfe, foixante ans
avant le Siège de Troye; ces Peuples, dit-il, ne déferterent pas tous
à la fois, & ce ne fut que dix ans après la deftiTiflion d’Ilion qu’ils
furent tous paffés chez les Grecs ou chez les Barbares . L’ ordre de
cette fuite eft fort naturel ; comment en eflèt un peuple tout entier qui
devoit traverfer la mer eût-il dans un moindre efpace de temps trou
vé alfez de Barques & de Matelots pour fe tranfporter en d’ autres
pa’is? les habitans des Plages maritimes furent indubitablement ceux
qui profitant de la commodité de leur pofition purent s’ enfuir les
premiers , les Villes qu’ils abandonnèrent étant devenues des folitu-
des , les Etrufques qui les partagoient avec eux , & qui en reftant
furent obligés de fe foiimetre à la loi cruelle qui ordonnoit de fa-
ctifier la dixième partie des hommes refterent tellement affoiblis qu’ils
r.e pouvoient prefque plus les garder ni les defïèndre . Nous avons
Vol. IL k k fait
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