Croûte de
fubftance coralline
dilatée
i.
P i tp.
Situations
propres à la
végétation
du Corail.
Plages du
monde, &
leurs profondeurs.
rail, ayant rencontré leur fuperficie unie, s*y s’ont dilaté fur une
Croûte plate d’une parfaite lubftance coraline.
La figure n. x. a l’écorce entière, les tubules & les Ca*
n aux.
L a figure n. i . eft une piece qui a été polie;
L a figure n. 3. eft une petite coquille à tourbillon. Â. qui eÆ
entourée de la lubftance de Corail, & qui eft infeparablc des branches
, entre lesquelles elle dut fe trouver dans le temps de leurs
végétations. Dans la figure n. 4. il y aunLithophyte dépouillé dé
fon écorce naturelle, & étant revêtu en fa place d’une incruftation
de lubftance de Corail, fiir laquelle à caufe qu’elle a été polie , on
ne voit ni l’Ecorce ni les Canaux qui fe trouvent en la figure y , fur
une incruftation à l’entour d’un tubule de vers marins; Dans la
figure n, 6, on a repréfenté une plante de Corail, ou quelques
branches rompues, &enfuite embaraffées parmi les autres, qui font
dans leur état naturel, fe trouvent atachées enfemble, comme collées
par un épanchement de la lubftance glutineufe du Corail; On
voit en la figure n. /. un Pétoncle tout rempli de lubftance déco*
r a il, qui s’y eft dilatée dedans , & l’on diftingue comme elle a
pris entièrement la configuration interne du Pétoncle, & comme
en lâ partie fuperieure, elle refte tout à fait plate. L a figure n.
8. prouve encore mieux cette fluidité. O n y voit la lubftance du corail
qui couvre la coquille B d’oii nait le Rameau E. L a figure
$>• eft un morceau de Madrépore autour duquel s’eft formée la croûte
de corail D. Les figures 10. & 11. fervent à démontrer que la
fubftance des Madrépores eft fluide, aufli bien que celle du corail}
l ’une & l’autre, quoi qüedifféremment, couvrant les morceaux de
corail E & F. J’ai vu même, dans quelques endroits, des morceaux
de fer entourez de lubftance de corail,- & je n’en infère pas ici la
figure i jugeant que celles que nous donnons des pièces tirées de
mon Cabinet, doivent fiiffire, poür prouver Cette fluidité, tant
fur les corps plats, que fur les ronds.
Avant de montrer quel eft le plus grand accroilfement duco-
r a i l , pour lâ grofleur , & pour la hauteur, depuis la premiers
formation, il eft bon d’éxaminer quelles font les fituations les
plus propres pour cette végétation.
Il les faut diftinguer d’abord à l ’égard de leurs pofitions, par
: raport aux Plages du monde,& a leurs diverlès profondeurs dans la mer.
Les
Les Ecüeuils de Roche vive , ou d’amas de terreconglutinée ^ ^ Les Edieüifô
dureté du T u f , & mêlée de corps folides héterogenes, comme des 5,°r” a'
os, du b o is, des pierres, du fer, & des Coquilles; car ce font là
les parties des rivages du Continent ou des Isles; ces Ecueuils, dis-je,
quand ils font expofez aü midi, & qu’ils ont les autres fituations
que nous avons décrites y où l’Eau de la mer fe trouve tranquille,
comme dans un Etang, font propres pour la végétation du Corail,
& font plus fertiles de ces plantes, que non pas vers le Levant,
o u ï e Couchant; mais du côté feptentrional, non feulement il n’y
a pas du Corail , mais même, à ce qu’alfurent les Pêcheurs, on n’y
trouve pas la moindre marque, ou reifemblance d’aucune autre plante
pierreulè. J’ai vu aüffi la chofe, par moi-meme , à 1 Ile de
Riou, & aux Ecueuils voifins.
L a moindre profondeur, où éroilfe le Corail, eft de 2. Brafïes ,
& demie, la plus ordinaire eft de 1 1 . & d e i y , l’autre eft de y o ,
& la plus grande de 100. & de ryo. J’en ai tiré, a toutes ces profondeurs,
excepté la moindre , de laquelle je me raporte aux pécheurs,
L a Végétation du Corail, fe fait mieux, & plus promptement à
la plus petite profondeur qu’à lâ plus grande, félon ce quedifent les
mêmes Pêcheurs & il eft jufte pour ceci , que j ’ajoûte foi à leur
Rélation ; puis qu’elle eft fondée fur une expérience dé toute
leur vié. 11 n’y a point de ligne, en cette plante, par lequel on « g i
puifle reconnoître Ion âge , comme en celles de la Terre ; & cela fonase*
m’oblige de me raporter encore, pour c e c i, à leur fentiment.
Ils m’ont donc montré le progrès du Corail depuis fon premier corn- A Pt°gr&d=
mencement, jusqu’à fon état le plus grand, & le plus parfait, de A l j j t w
la maniéré füivante, & ainfi que l’on verra par les figures des plan- tors,
tes de Corail , auxquelles lés Pêcheurs donnent le diferent nombre
d’années qui fera expliqué.
C omme elles font Crues à un fonds de io. & 12. balfes d’Eaü,
dans le temps de 10 années , elles l’auraient ete en 8; dans fine vege-
moindre profondeur; à celle de 100. Braffes il leur aurait falu | g g | | '
2y. ou 30, ans, & à celle de i j o . une quarantaine pour le
moins.
En la planche XXVlII. la figure 129, n. t. montre par les let-
très T . T . divers commencemens, & la n. 2. un autre morceau de te ag«&ics
Roche; & une Coquille, avec de petites Végétations d un ân y ^ pêche*.
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