Raifon parti- Au refte quoi que j ’aye donné à ces Plantes le nom de prefque de
porte l'Auteur bois, je ne l’ai fait que par raport aux arbres de la terre, dont je
ptdpds crois que ces Lithôphytes aprochent le plus ; car d’ailleurs la fob-
ftance de tous ceux-ci en général eft beaucoup plus femblable à cel-
Acciderspar Ie ^e la Corne, que non pas à celle du bois. Leurs Rameaux fe
raient duP*" plient comme les os de Baleine, & font la même refiftance au cou-
daarbre?™' teau. Si on les brûle à la flame ils s’y confument en une écume de
la même forme, fubftance, & odeur puante, que la corne , les
os de Baleine, & les plumes d’oifoaux. Les bouts des branches qui
font les parties les plus recentes, ou pour ainfi dire, les plus jeunes
de la plante, fout toujours plus diafanes que tout le refte. Elles
reffemblent fort aux Cordes de Boyaux : ce qui fait voir que la fob-
ftance glutineufo, qui les forme, étant nouvellement unie, n a pas
encore la maturité de cette confiftance que doit avoir le Lithophyte J
qui alors devient d’une couleur opaque. Les expériences qui ont
été faites pour leurs analylès en perfoaderont encore mieux le Lecteur,
car ils y verront que l’on en a retiré une plus grande quantité
de Sel volatil, que non pas même de la Corne de Cerf.
l« coderas Les couleurs de ces Plantes dépouillées de leurs écorces font ou
scspUntes. le verd d’olive, ou le noir plus ou moins obfcur. L a première de
ces couleurs le trouve ordinairement fous les écorces blanches,
cependant on y trouve quelquefois la foconde. Celle-ci le trouve
toujours, fous les écorces rouges.
On voit fouvent des Lithôphytes noirs, d’une groffeur raifon-
Certains Li- A
femWenffort nable , qui étant polis deviennent fort luifans. De forte qu’on
auConiL peut j£S débiter pour du Corail noir à gens qui fe payent de
la foule couleur; fans confiderer la legereté de ce faux Corail à
proportion du véritable , & làns en faire l ’épreuve au fe u , où
l ’un à caufo de fa dureté réfifte , & l’autre fe fond comme une
plume.
L a ftruéture ou organization de ces Plantes , dont nous ve-
tfo ^ ra g a - nons de démontrer la fubftance, eft fort femblable à celle des
mzation. , ^ j £ j a terrej fi pon e n excepte l’exterieure que forme l ’écorce.
Nous ferons cette demonftration dans le même ordre
que nous avons déjà obfervé pour les Plantes molles ; c’eft-à-
dire,en examinant chaque plante à part, enfuite de leur figure exprimée
dans le deflein.
'Analyfe chymique
Nous y ajoutons l’Analyfe Chymique de la Plante entière, pour employée.
en D E L A ME R * P a r t i e IV. ç t
ën connoître la nature, & afin de voir à quoi l’on pourra s’éii forvir
dans la Médecine.
Nous n’avons pas oublié non plus de faire plufieurs expériences
des Sucs Glutineux de ces Lithôphytes & on les trouvera
en leur lieu.
Lithophyte premier. V.pi.is. i$
J e commence par celui-ci, parce que c’eft celui qui m’eft venu le
premier entre les mains.
Je la i trouve a 8. & jufques a 30. bralfes de profondeur, par tout Lien où a
où j ’ai fait mes pêches de Corail. gettfftMj
Il naît fans racine, & ne fe foûtient fur tous les Corps foli- ÉÉfeifa
des bù il fe pofe , que par l’extenfion de la fubftance glutineu,-
fo de fon ecorce jufques a deux pieds, ayant tout au plus une ligne
de diamètre.
Son Ecorce fortant de l ’Eau, eft cendrée, molle & coriace; en W È fa
fe fechant , elle devient tout-à-fait blanche, & fo froiffe entre’ les §2pfcî
doits. Elle eft compofée de Veffies élevées médiocrement &
qui le font un peu plus, lors-qu’elles ont le Suc Glutineux.
L a couleur de la plante fans écorce au pied, eft d’un verd d’oli- L
v é , & quelquefois noirâtre. fans écorce*
L ’extremité des Rameaux eft de la couleur , & tranfparence des T ran sa t,,.
Cordes de Boyau , & fi on ôte leur écorce, ces Rameaux paroiffent J f c *
ronds & unis. me»UILa
nature de la plante eft flexible, comme les Os de Baleine
* La flexibilité
de fa nature,
Organization.
L ’écorce vue en la partie extérieure, avec le Microfcope, montre la u i(j
figure de fes veffies comme A A A. & de petites ouvertures en long Ve ° ’
comme B B B. qu’elles ont chacune ; c ’eft-là dedans que s’unit cette
Glu, que l’Eau de la mer fournit pour l’aliment de la plante.
• La fubftance de c e lle -c i, femble un amas de petits grains de l, rUMam*
É l j de cette
plante.
L ’écorce vue dans l’interieur paraît couverte d’une Croûte fort de ...
. . . 1 L interieu,
liée, luifante comme du fol C C C . au travers de laquelle on v o i tdeltarc''
Z 1 com