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nés, que durant l’hiver fuivant les tempêtes jettent en grande quantité
fur les rivages.
Les plantes L es Plantes que j ’appelle, en attendant, de nature de Cham-
d'p ig n o n , & la Plante pierreufe de Corail,‘ ont fleuri indifféremment le
*D<m' Printems, l’Hiver & l’Eté, quand je les ai mifes dans des vafes remplis
d’eau de mer ,• & puis-que la nature ne leur a donné qu’un même
ordre, & une même méthode pour fleurir , & que l’aliment de
lait eft égal parmi elles ; on ne doit pas s’étonner fi elles s’accordent
encore pour cela, dans l’indifference des faifons.
rieurs duLi- C e fut en Eté que je vis le Lithophyte avec les fleurs, & je
cn°Ëtlc n’en ai jamais vu de cette forte particulière, en aucune autre
faifon.
T oute s mes obfervations du Thermomètre, & la perpétuité
des fleurs dans les Plantes de nature de Champignon , & les pier-
reufes de Corail, feroient croire qu’il n’y a dans la mer qu’une feule
faifon : mais d’un autre cô té , l ’ évidence d’une nouvelle végéta-
it?b“ksHpar& fi011 de tant de plantes dans le Printems ; leur état de perfection
les Plantes. & ieur défaillance à la fin de l’automne , nous perfuadent
le contraire.
L es obfervations que je rapporte des Plantes font très-certaines,
metrefembie Celles du Thermomètre touchant l’uniformité du Printems & de
ter' l’Hiver ne le font pas moins. Il eft vrai aufli que j ai trouve en Eté
quelques commencemens d’interruption. T ou t cela me fait con-
noître qu’on ne fauroit rien décider la-deffus , fans avoir fait de
Opinion fur nouvelles expériences en Eté ; & fi parmi toutes ces contrarietez 1 on
peut dire quelque chofe, c’eft que, les Plantes molles étant nourries
d’un aliment moins bitumineux que celles de nature de Champignon
& les pierreufes, reffentent davantage la petite différence,
qui dans les diverfes faifons fe trouve dans la mer. L a remarque
des faifons j ê s differentes fituations que choififfent les Poiffons , pour f e
P P P dc! garantir du froid & du chaud , courant contre 1 un aux plus
grandes profondeurs, & contre l’autr^ venant plus près de la fu-
perficie , prouvent affez cette opinion. Que fi après on me de-
«duT™' mande pourquoi le Thermomètre , qui obéit fi facilement à la
moindre différence de degrez de froid & de chaud , fe maintient
dans le même état -, j ’avoue franchement que je ne fai que répondre
, & qu’il faut pour cela que je faffe avec cet inftrument
de
de nouvelles experiences à diverfes profondeurs de la mer dans le
Mois de Juillet.
IL nous faut maintenant examiner les fragmens de quelques Plan- Examtn «g
tes, trouvez avec des fleurs & de la graine , & le peu d’entieres , î f S f .
qui nous font venues entre les mains, avec des fleurs, mais fans au- d™»0*°
cune graine apparente. J obferverai, pour cet examen, l’ordre des
trois Claffès, & nous fubdiviferons la premiere en une autre, laquelle,
en attendant que les Botaniftes lui trouvent un nom, nous
appellerons de nature de Champignon , à caufe que la fubftan-
ce de ces Plantes eft effectivement femblable à celle des Champignons.
DE LA C LAS S E
D E S
PLANTES MOLLESD
E S C R I P T I O N
D'une Plante Marine fans feuilles , qui avoit des fleurs, des
fruits, & de la graine de fémence.
E 1 6. Avril , vis-à-vis du Promontoire appellé
Canaille, au lieu de Rafcas à |oo. Bradés loin de
terre & à 40. de profondeur, un Patron, avec
le Ret appellé vulgairement Eiffaugo, arracha du
fonds de la mer , a la profondeur marquée ci-
deffus, cette Plante defiïnée en toutes fe s parties, comme elle
étoit en fbrtant de l’eau.
Les feuilles lui manquoient, Ce qui eft caufe qu’on ne fauroit s»n« nom,
facilement lui donner un nom convenable, par rapport à quelque
Plante de la terre.
Sa T ige étoit verte , & l’écorce en étoit unie. Sa fubftance é-sa «maure;
toit entre celle du bois & de l’herbe. Sur le haut elle avoit des fleurs Ses fleur..
R r a en