PI. rifi. fi r.
£2.6.& Uy.
Lait coagulé
de mont ré
par un profil.
Le furcroît
d'aliment
employé à a-
longer les
branches.
De quelle
maniéré cela
fe fait.
Le lait
pouffe
plus loin fa
production
par une dilatation
de
l'écorce.
La même fi£
1x7.
de la fuperficie, jufqu’à l’extrémité G ., & aufli comme fa fubftance
intérieure fe trouve maffive, & unie, ainfi qu’une véritable pierre ;
& que ce trou perpendiculaire, que nous avons commencé de découvrir,
au centre du morceau E. n’a aucune connexion avec les parties
fuperieures, par raport à une ftruéture réglée ; mais feulement par
l’accident de n’avoir pas été rempli d’alfez de lait, pour pouvoir arriver
à cette perfeétion de ftruéture, & de dureté qui lui convient.
Cela ayant du fe faire par le moyen du regorgement du fluide nourricier
qui defeend entre l’écorce, & la fuperficie jufques à l’extrémité
G.
Dans ce profil ôn voit donc entre l’écorce 8. 8, & la fuperficie
du Corail 9. 9. la continuation de la croûte jaune du lait coagulé
A A A. qui defeend à l’extrémité E ., d’où par ces nouveaux contours
B B B. elle remplit la première couche de la nouvelle fubftance, pour
réduire le nouveau Corail à fa perfeétion, remontant où elle trouve
des vuides comme C C.
Lorlque la nature a achevé, dans fa perfeétion, lâ partie qui n’é-
toit que commencée, elle employé le renfort d’aliment, qui lui vient
continuellement à la prolongation des branches, ce qui fe fait, à
mon fens, de la maniéré que voici.
L ’écorce du Corail qui, à l’extrémité des branches, eft d’une fiib-
ftance molle, fe trouvant chargée d’une continuelle afluence de lait,
qui y defeend comme nous l’avons expliqué, eft obligé de s’agrandir
en forme de bourfe, & d’une longueur, & largeur proportionnée
à la quantité de lait qu’elle reçoit. Dans cette bourfe le lait par
les contours tels que les ci-deffus, marquez B B. forme une nouvelle
Tiffure, qui dans l’ordre de couches fur couches prend la con-
fiftence • & va mieux remplir tous les efpaces vuides de tant de
Cellules, qui par ce moyen acquièrent la dureté néceffaire,pour
rendre le Corail parfidt.
' Cette nouvelle partie étant achevée , & le lait nourricier ne
difcontinüant pas, l’écorce s’alonge en une nouvelle bourfe EEE,
qui fe remplit comme l’autre, & de cette forte elle peut continuer
& étendre* fes végétations , autant que l’organique ftruélu-
re glanduleufe de l’écorce, eft capable de féparer de l’Eau dont
elle eft environnée, cette fubftance glutineufe qu’elle admet, &
qu’elle fournit , enfuite par des lignes d’une groffeur proportion-
!• née à celle des glandules, & qui font marquées FFF. £ ffjji-
Lorsque les organés de l’Ecorce font ufez , fbit par vieilleffe, igog»*
ou par quelqu’autre accident, la plante du Corail doit néceflaire- JJogJede
ment eelfer de croître, & puisfe fêchant tomber au fond de l’Eau,
du lieu d’où elle pendoit.
Nous avons dit, en parlant des Plantes molles, & de celles près- L’ordre delà
que de Bois, que leurs parties , qui etoient dans l’Eau > le eonlervoient désolantes
fraîches, & que celles qui reftoient au dehors le fêchoient ; com- fflgjffi1*
me n’ayant pas dans leur ftruéture des Canaux par où les parties qui
font mouillées & nourries, puiffent communiquer l’aliment aux autres,
de la même maniéré que cela le fait aux Plantes de la terre pat
les Racines. Toutefois le Corail ayant en quelques parties encore
de l’Ecorce, n’en eft pas plus pour cela en état de fe nourrir, même
dans ces parties: à caufe que cette continuation , qui forme lefae
dont nous avons parlé, eft interrompue, & que ce fac,qui doit contenir
le lait, ne peut plus le diftribuer pour l’accroilfementde la Plante
, de la maniéré que nous avons décrite.
Pour conclufion enfin je dis que lors qu’une fois l’Ecore de la plan- comparai«™
te du Corail eft rompue, elle n’a plus le moyen de recevoir l’aliment coraiialeci«
qui la fait fubfifter, ni plus, ni moins qu’un arbre de la terre, à qui p'“ 1“ ««-
l ’on auroit coupé fes Racines: puisque, comme nous l’avons dit au
commencement, toutes les Plantes marines ne font qu’une entière
& continuée Racine, à l’égard de l’attraétion de l ’aliment qui leur
eft neceffaire.
La fiibftance du Corâil formée dàtis fa perfeétion, eft de là du- Dure,é
7 corail parfait]
reté de la pierre , ainfi que nous l’avons déjà dit.
L ’aliment qui eft féparé de l’Eau de la nier eft fluide, & s’épaiflit Fluidité^
j , , . . . ' \ g n l’aliment qui à un degre glutmeux, propre a vegeter ou par une extenfion unie lùr s'=Paitru lu
. . A fortir de l'eau.
des corps horizontaux, ou par des contours à l’entour des corps ronds,,
L a plaqué que j ’ai dit être au pied dés Plantes, & qui les unit aux Prenve.tWe
corps folidês, lé montre dans les diverfes grandeurs, qué nous avons i™ « « de M
. . ■ . _ , ° . \ fubftancü
décrites- triais célà fe voit encore mieux, s’il fe rencontre quelque
corps folide plat, ou rond, entre les branches d’une de ces plantes
; car alors cette fubftance du Corail fe répand à une diftance
confiderable fur les corps plats, ou s’entortille à l’entour des ronds les
«ouvrant entièrement, & cela toujours dans l’ordre de l’écorce avec
les tubules, & de la fuperficie de la fubftance du corail pleine de
Canaux. ÿ
Les deux coquilles plates font voir comme Jeux branches de co- v o y a P i j .
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