X// /•/ D E L A M E R . P a r t i e IL
, O n fuivit le même ordre dans la filtration par le fable, on la
quantité d’eau de quatorze livres Ce réduifit également au poids de
cinq livres deux onces. Sa couleur Ce changea en celle de vin blanc
un peu chargé. Le poids de vingt-quatre onces diminua à vingt-
trois, & cinq dragmes félon la balance, & félon l’Aréomctre à une
once trois dragmes, & quarante-un grains, ce qui veut dire huit
grains de moins. Gette diminution du goût falé & du poids, qui Ce
trouve plus grande dans la filtration par le fable, qu’en celle qui fe fait
par la terre, montre qu’il eft le plus propre à purifier l’eau -, 8c comme
ordinairement, fur le Rivage de la Mer, il y a quantité de fable
, on ne doit pas s’étonner fi l’eau ,' qui lui paffe au travers,
quoi qu’en une petite diftance, devient fur le champ prefque in-
fipide.
L ors que je fus obligé par la tempête, de m’arrêter plufieurs
jours du côté du petit Rhône, j ’eus la curiofité de peler, avec l’Aréomètre
, les eaux de divers Puits du Bourg de Ste. Marie, je trouvai
parmi elles quelque différence, eu égard à l’eau fuperficielle de la
Mer, qui eft en face de ce petit lieu. L a meilleure Eau le trouve
plus legere, que celle-là, d’environ fept grains j la diftance de ce Puits
jufqu’au lieu le plus voifin, où la Mer arrivoir, étoit de dis toilesi
ce qui veut dire fept cens vingt pouces, qui font la longueur de ce
Cylindre de fable, par lequel l’Eau de la Mer fe filtre naturellement.
Je voulus faire la même choie artificiellement , en la forme
que j ’ai déjà décrite. Je choifis une diftance de toisante & quinze
pouces, ce qui fait à peu près la dixiéme partie de celle, qui fe trouve
entre les Puits de Ste. Marie, & le Rivage de la Mer.
L ’ eau dont je me lervis, pour cette filtration artificielle, eft
celle de Chateauvieux, qui eft plus pelante, que cette autre, qui eft
en face de Ste; Marie, de treize grains et de v in n «tains plus «me
celle du meilleur puits j de forte que fi avec un Cylindre de iàble
long de loixante & quinze pouces, nous avons diminue de huit grains
félon l’Arébmetre> le goût falé de l'Eau de Mer, il eft croyable
qu’avec un Cylindre deux fois plus long on pourvoit le lu» ôter entièrement
& la réduire à l’intipidité de celle qui fort à la vie des animaux,
& qui nourrit les plantes de la terre. Cette expérience
unie -à quantité d'autres que je pourrais faire , fenirait de batè
à cette démonftration de la ftruchirc de la l'erre, par raport à la
pollinie, Ou à rinipoflible circulation des eaux, dans fou intérieur
Mais il n’eft pas queftion maintenant de cela, il liitlir que ce que je
l siens