Cequeparoîr
fa fuperficie
»yecleMi-
crofcope.
Sa ftru&ure
en le coupant.
Les Litho-
phytes placez
dans la clafic
des plantes
prefque de
|>ois.
Errearfurla
nature des
Lithophy»
thons.
Dénominations
des Li-
thophytes
laiftees aux
Botaniftcs.
Organisation.
La fuperficie, vue avec le Microfcope, paroît couverte de trous
inégaux , comme A A A . par lefquels entre l’aliment à l’accoutumée.
En coupant ce fruit pour en voir la ftruéture du dedans j ’aj
diftingué un grand nombre de Cellules B B B. femblables à celles
des Abeilles.
Des Plantes prefque de bois , dites
Lithophytes.
P our ne pas m’éloigner tout-à-fait de la divifion générale des
Plantes, qui végètent fur la fuperficie de la terre , j ’ai voulu
mettre, en cette démonftration de celles qui croiffent au fond de
la mer, tous les Lithophytes , qui me font venus jufqu’à préfent
entre les mains , dans la Clafle que j ’apelle des Plantes prefque
de Bois , comme étant en quelque forte les arbres de la mer.
Les Anciens leur ont donné le nom de Lithophy ton, qui, à mon avis,
ne leur convient guère, n’ayant aucune connexion de nature avec
les pierres, & ne végétant pas même plus fur celles-ci que les autres
Plantes molles, ainfi que je l’ai déjà démontré. Non feulement
Pline & Theophrafte, mais encore Clufius , & plufieurs Auteurs
modernes ont été dans la croyance fabuleufe que ce fulfent ici
des Plantes de pierre, & que par conféquent on dût les compter entre
les Pierreufes, mais leur nature étant fort opofée à celles que
nous mettons dans cette Clafle, je n’ai pas voulu m’arrêter à une
opinion née apparemment d’un leger examen de ces Auteurs
lefquels jugeoient peut-être de la Mer & de fes Plantes, dans
un Cabinet pacifique ,• bien loin de fouffrir l’agitation de cet
élément pour reconnoître les chofes dans leur état véritable &
naturel.
L a Dénomination des nouveaux & differens Lithophytes que j ’ai
recueillis refte encore indéterminée. J’ai réfolu de la remettre aux
Botaniftes vivans, & aux Livres de ceux qui en ont traité. Cependant
comme à l’heure qu’il eft je manque du confeil des uns, & du
fecours des autres, & que d’ailleurs il faut nécelïairement que je leur
dondonne
quelque forte de diftinâ:ion,je me fervirai pour cela des nombres
de premier, fécond, troifiéme &c. jufqu’au dernier • ne leur donnant
la prééminence que félon l’ordre qu’ils me font venus entre les
mains.
Tous ceux-ci donc font des Plantes effectives , fans Racines, & qui » iqnt.de
croiffent fur la Roche, fur des amas de fable, & indiferemment fur
- . A _ 7 & forme de
toute lorte de Corps durs & meme lur le Corail. Ils ont des pieds iîon
des branches, & s’ils avoient des feuilles ils feraient très-fembla-b!«.“ 41'
blés aux arbres de la terre : ayant au refte tous des fleurs, à la refer-
ve d’un feu l, auquel je n’en trouvai point. Mais pour ce qui eft
de femence folide,je n’en ai jamais vû en aucun.
Toute la compofition de la Plante confifte en deux parties ; fa- compofitidii
voir l’écorce & la fùbftancè. dela pl,nEment
de la mer, eft mo lle , & Coriace, & en fe fechant elle de. ato'T'“"
vient dure comme de la craye , & fe froifTe aifément entre les doits.
Voila ce qui peut-être a fait croire aux anciens, que ces Plantes étaient
comme de pierre, ne jugeant de la Plante que fur cet état acciden-ûuteur!,fu'
I j « / . . -*■ leur vcritabl
tel de leur ecorce,* ou bien s’en étant rencontré quelques-unes qui ftruftur4‘
fèchees dans la mer, & par la fuite du tems dépouillées de leur écor-
ce naturelle en avoient eu une autre accidentelle formée du Tartre
de cette eau, ainfi que plufieurs morceaux que je confèrve dansmdn
Cabinet me le font voir. Les Philofophes ont donné dans cette faufte
imagination.
L Ecorce de cette forte de Plantes, dont quantité de veffies, en forme
de petites cellules , rendent l’extefieur diferent de celui des âu-
tres, eft aufli la caufe que la Plante prend en fa fuperficie une figure
particulière. 6
Il y aune forte de Lithophyte qui véritablement eft curieufe &
bien extraordinaire , elle n’a point d’écorce continuée, mais bien
quelques fragmens par-ci par-là interrompus d’une Glu qui fleurit
dans l’Eau. La plante eft toute couverte d’épines.
Les couleurs de prefque toutes les fortes de Lithophytes frai-,
chement tirez de lEau, font diverfes ; mais comme elles provien- “
nent toutes de la fubftance glutineufe qui eft dans les Cellules
de l’ecorce, & qu’ordinairenient cette fubftance fe deffeche les
couleurs varient à proportion, & ne font confiantes qu’en quelques
unes où la Glu perfifte. 1
"Z. Au