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■ main, com-
fenfent ce |
'qu’on ne peut
©bferver,
avec les yeux.
La Relation
qu’il y a de
la connoif-
fance du Baf-
fin .avec l’Anatomie
du
Globe ter-
içftre.
Que ceS ob-
fervations ont
été faites aux
Côtes de Provence
& de
Languedoc.
Qu’on ne
peut rien décider
de précis
fur la figure
, & l’éten-
duë du lit de
la Mer, en
fuivant l’opinion
des Anciens
& qu’il
faut attendre
là-defïus les
obfervations
Aftronotni-
ques, &cor-
redions de
Mrs-, de l’Academie
Royale
des Sciences
pour les Longitudes,
&
Latitudes.
H I S T O I R E P H Y S I Q U E
re, j ’ai été obligé de chercher, par moi-même, quelque choie de
plus folide, que la Differtation de Robert Boyle & de ne me point
arrêter à tout ce que me fùppofoient les Mariniers. Il m’a falu donc
penfer à un nombre d’obfervations, qui toutes enfemble fiffent une
compenfation à l’impolfibilité qu’il y a de pouvoir, avec les yeux 8c
avec les mains, prendre connoiflançe fous l’Eau de cette vérité que
l’on recherche.
L es obfervations, que j ’avois déjà faites, touchant la ftruCture d’une
grande partie du Continent de l’Europe , m’ont encouragé, &
m’ont fait efpérer de venir à bout de celles-ci ; qui m’étoient abfolu-
ment néceifaires, pour achever la démonftration Anatomique du
Globe entier ; car il ne m’a pas femblé à propos de donner au Public
•ce que j ’avois déjà là-deifus, fans avoir auparavant examiné quelque
partie coniiderable de la Mer.
J’a i fait cet examen aux Côtes de Provence & de Languedoc. Je
l’expofe à préfent, pour le commencement de mon Hiftoire Phyfique,
& j ’eipere de l’inferer, dans la fuite en mon autre Ouvrage de la ftruc-
ture du Globe de la T erre , afin d’y établir avec plus de fondement l’hy-
pothefe de l’exiftence, & de l’organization de toutes fes parties que
j ’y unirai en un feul Corps.
A v a n t de fpécifier les divers endroits ou j ’ai fait mes obfervations
je devrois peut-être parler, en peu de mots, de la figure, & de l ’é-
tenduë de l ’entier Balfin de la Mer, puis que ce fçroit ici en quelque
forte fon lieu; mais ce n’eft pas mon génie de m’avancer en des discours
, qui ne fauroient être, que des redittes d’autres Auteurs,- lùr
tout confiderant qu’ils n’ont parlé là-delfus, que lùr le raport d’autrui,
& dans un tems, où l’Aftronomie étoit encore fort éloignée de
cette perfection, que l’Academie Royale des Sciences de Paris vient
de lui donner. D’ailleurs établiflant la mefure de l’étendue de la Mer
fur ce que les Anciens nous en ont laiflé, ce feroit vouloir acréditer
de nouveau les erreurs, que cette même Academie corrigera bientô
t, en uniflant toutes les nouvelles obfervations pour les Latitudes,
& les Longitudes ; qui ont été faites, par ordre du R o i , en plu-
fieurs parties du Monde. Suivant fa Méthode exaéte, elle a trouvé
que le Balfin de la Mer, qui nous eft connue, eft d’un nombre çon-
fiderable de degrez plus étroit. Il eft à fouhaiter, que cette correction
paroilfe au plutôt, car bien qu’elle ne foit pas pour le Globe
entier, elle en renfermera pourtant une très-grande partie, & celle
au moins où jufques à prefent le commerce a pu s’étendre, & qui a
été,'