trefois toute d’une pièce avec le Continent I g qu’elle en â été g ? »
ïée enfuite, pour former dans le milieu ün Canal de Mer. Dans le
ptemier profil on voit Ces couches marquées C. C. C. C. Cette
conformité de ftrufture entre le rivage de l’Ile, & des écuemlsg &
celui du Continent qui y eft oppofé fait recounortre queffe&ve-
ment, à’ certaines profondeurs, les mêmes couches de pierres, que
l’on voit former les Rivages, continuent fous l’eau dans le meme
Conféquence
de cette dé-
monftration
que le rivage
ou des Iles,
ou des é-
cueuils ou du
Continent
d'Afrique op-
poféà celui
de Provence
doit être de la
même ftruc-
turc.
Sür cette démonftràtion des Rivages du Continedt & des Iles, &
d’une petite partie du fonds de lâ Mer coupée fuivant le premier profil
Que la ftruc-
ture & difpo-
fition des
Lignes, &
couches de
pierre, eft
continuée juf-
ques dans les
plaines de
T c fre , & de
fable qui font
les rivages de
la Mer appeliez
bas.
Preuve de
cette continuation
par
l’examen des
Plages de
Languedoc
qui font entre
la Mer & la
ligne des
Sevennes qui
uhit les Pi-
renées avec
l’Apennin.
Preuve plus
convainquante
de ce fait
dans l’examen
on doit conclurre qu’en continuant les fondes, par la meme
ligne, jufques à la Côte d’Afrique , & reconnoilfant les couches
des autres Iles, & des écueuils qui pourraient fe ^ c o n t r e r & le
Rivage, & le Continent, on trouverait une ftruéture femblable a celle
du Continent de Provence de i ’Ile de Riou, & des ecueuils des environs:
Et lors que par hazard, à la place d’un Rivage montueux,
il y en aufoit un qui feroit bas, ou une Plage couverte de fable, comme
dans le Languedoc, en pourfuivant plus bas dans la T erre , mars
toujours par la même ligne, jufquà une côte de montagne il eft Mjj
fallible que la même ftruéture qu’on auroit déjà reconnue lur le Rivage
de la Mer, audeffus de l’horizon, s’y trouverait; cela étant
effectif, fous celui de la Terre, ou du fable dans les lieux unis.
On trouvera peut-être étrange que j ’avance ici la continuation,
& la liaifon des couches de pierre, par les plaines de Terre ou de Sable
qui font ces Rivages de la Mer que j ’ai nommez bas, avec ceux
qui font élevez , & montueux; mais cela fe voit fi mamfeftement
dans les Plages de Languedoc qu’on ne fauroit raifonnablement
après cela douter de cette vérité. .
C e u x qui en connoiffent la fituation fâvent que ce font des Plaines
de diverfes largeurs, qui font entre la Mer & la ligne des Monts
des Sevennes qui unit les Pirenées avec l’Apennin, comme je le ferai
voir dans mon Traité de la Terre; & que cette ligne en plufieurs
endroits avance des Chaînes de Collines pierreufes du côté de la
Mer s’enterrant, avant que d’y arriver, fous l’horizon de la plaine
pour’ aller former la Caiffe du Baffin de la Mer, de la même maniéré
que j ’ai fait voir que cela fe faifoit dans la Côte haute ou Rivage
pierreux de la Provence.
P o u r m’éclaircir de cette vérité, j ’ai examiné des deux lignes de
Collines d’Agde, & de Frontignan, qui font des Chaînes des hautes
D E L A M E R. P a r t i e I. p
montagnes des Sevennes. Dans la pente de la plaine, elles fe cachent
fous la Terre & le fable, à la profondeur de plufieurs pieds ; mais
elles s’étendent véritablement dans la Mer, &paflènt même fous l’étang
de Maguelone ; comme on l’a découvert, au grand préjudice
de ceux qui ont entrepris de creufer, pour un nouveau Canal, qui
unît les navigations du Rhône avec celui du Languedoc.
D ans la Carte du Golfe de Lyon , on diftinguera ces lignes par
les petits points qui les forment. Elles traverfent les plaines, & les
étangs, & vont dans la Mer jufqu’à cette diftance où le fable, qui
les couvre ordinairement, a permis de les apercevoir.
L e profil z. dans la Carte, où l’on marque celui des fleuves foû-
terrains montre la forme des Rivages bas, comme le premier a fait
voir celle des élevez; & de plus les lignes pierreules, qui traverlènt
les plaines de fable, & de terre.
L a Partie D. D. eft la fuperficie fabloneufe, qui, a quelques pieds
de profondeur, a au delfous d’elle la ligne de pierre EEE, laquelle
s’infinue dans la Mer ainfi que plufieurs autres plus profondes, qui
paffent fous la même plaine pour l’extenfion de la malfe pierreulè
des Montagnes des Sevennes, lefquelles font une partie du Balfin de
cette Mer, & cela doit probablement fe faire de la même forte, dans
tout le relie du Globe.
A insi donc le fond de la Mer, non feulement eft uni aux Rivages,
que nous avons décrits,- mais il en eft même une continuation fort réglée.
S es horizons font divers, bien qu’en certains lieux on y trouve
quelques étendues d’un même niveau; ce qui peut fe voir, parles
fondes marquées dans les Cartes, pour l’ufage de la navigation &
auffi par nos Coupes" du Golfe de Lyon ; où on ne laiffe pas de remarquer
de l’inégalité, quoi qu’elle y foit beaucoup moins confidera-
ble, qu’en plufieurs autres parties de la Mer.
L es Pêcheurs donnent le nom de pl aine à toute cette étendue, qui
eft entre les Rivages hauts 8c bas, au deflùs de l’horizon de la Mer, & les
autres qui fe trouvent lous l’eau, à 6o. 8c 70. Braffes & qui font,
comme j ’ai déjà dit, la côte de l’Abîme.
A pre's avoir prouvé que le fond de la Mer eft véritablement une
continuation des Rivages, je dois faire voir maintenant comment
ces couches font femblables aux b. b. b. du premier profil, que nous
faifons continuer, de la maniéré exprimée dans le Deffein, & par leur
union avec le Rivage du Continent, & une Ile, donner l’idée de
celle qui doit être ailleurs entre un Continent & un autre, & entre
C les
des deux lignes
de Collines
d’Agde,
& de Frontignan
qui fe
cachent fous
la Terre & le
fable & s’étendent
dan«
la Mer.
Ce fait obfer*
vé dans la
Carte du Golfe
de Lyon.
Obfervé dans
la Carte où
l’on marque
le profil des
fleuves fôu»
terrains.
Planche y.
Conféquence
de cette ob-
fervation du
Globe ter-
reftre.-
Diverfité des
horizons.
Ce que c’eft
que plaine.