Analyfe du Corail fans Ecorce, Ê? y«i étoit hors de la
M e r , depuis un an & demi.
éco^fdl No u s primes de celui-ci trois onces à l’accoutumée, qui bien pul-
demi!11 a°& verifees furent mifes dans une cornue pareille aux autres.
Flegme. L e flegme de lait, qu’avoit donné le Corail frais, ne parut point.'
hui- L ’Elprit huileux y fut, & une vivacité volatile très-foible, en
comparaifbn de celle du frais.
Sans bimme. Le Bitume manqua entièrement.
L e tout pefa - 3,0 grains.
Têtemorte. L a T ête morte fut au poids de - a onces. 7dragmes. 30 grains,
seifixe. La leflïve donna de fel fixe d’un goût falé aflez foible - 2 5 grains.
Perte. Des trois onces il s’eft perdu dans l’operation - - 3 6 grains,
à frire.™KS ™ manque les, analyfes du Corail frais & fec avec l’écorce, mais je
m’imagine qu’elles répondront dans leurs proportions aux precedentes.
MutefcK* De tout cela cependant il réfultc que les parties balfamiques, bi-
p ences. tumineufes & de lait qui font dans le Corail diminuent, & le perdent,
en demeurant longtemps hors de l’Eau de la mer, où il a Ion
aliment continué : pareillement a ce qu’on voit arriver aux Plantes
qui ont toujours été reconnues pour telles & qui n’ont point fouffert
de contradiction là-deflus , comme le Corail jufqu’à prélent ; lequel
pourtant, après toutes mes obfervations, & ces dernieres analyfès,
doit, fans plus la lui chicaner, avoir fa place parmi les Plantes vé-
getables, auflî bien que toutes les liiivantes de nature pierreulè.
mensTco- L a Médecine voit ici des commencemens du Corail à l ’extremité
des Branches, formez d’Incruftations de lait feché, que les ouvriers
négligent & qui devroient fervir à .la véritable poudre de Corail,
^itdeco- ajn£ qUe j e paj empl0yée pour moi-même, dans des cruditez d’efto-
mac; elle voit un lait très-pur, qui fe peut coaguler &fe ch er, de la
Gelée. maniéré que nous avons décrite; une gelée; une teinture par la Ci-
Fiegmc,’ bî- re J & h lait de Vache; un flegme de lait ; des Efprits; du Bitume;
fi™,e SeîL du Sel fixe, du Sel volatil ; & tout cela, fans l ’addition d’autres in-
grediens, & de mélanges d’acides diflolvans, qui détruilent Ion prix
. alcalique, & balfamique, qui eft ce qui prédominé, dans la nature
du Corail.
J’ AI
D E L A M E R . P a r t i e IV. 135
J’ ai dit que ce n’étoit pas mon art que la Médecine, & après
cette ingenue confeflîon, je ne dois pas, comme l’on dit, mettre
ma faucille dans la moiffon d’autrui. Laiflant donc à faire, à qui
il apartient, l ’application des vertus des médicamens, aux maladies;
je me contenterai d’ajouter, que furla Terre, ni dans l’Eau, nous
n’avons pas une Plante, de quelle efpece que ce foit, qui ait tant ProprieKldo
de qualitez propres, & qui peuvent être utiles, à remedier aux hu- application»
meurs acides, qui prévalant dans le Corps humain, y produifent
tant de maux; jufques là même, qu’elles rendent le fang prefque
immobile, caufent des ulcérés intérieures & extérieures, & troublent
cette néceflaire, & naturelle proportion, qui doit être, entre
les humeurs fluides de nôtre Corps. Il y a apparence que les parties
qui font dans le Corail, préparées dans cette fimplicité, étant employées,
félon les circonftances des maladies, par lés perfonnes expérimentées
, pourront abatre tous les acides fùperflus, & remettant
les humeurs dans leur jufte équilibre , remedier à leurs mauvais
effets.
DES MADREPORES.
M A D R E P O R E
D ’un feul Calice.
A 1 trouvé quantité de ces Calices, à la profondeur de dix Lieu de &
1 i végétations
& vint braflès melees avec les plantes de Corail, au lieu dit
la grand-Candele, & à celui de Lamber ; le premier dans le
Continent de la Provence, & l’autre dans l ’Ile de Ri ou, où j ’ai pêché
le Corail.
I ls n’ont point de Racine, non plus que les autres Plantes pier- Sa
reufes, & s’attachent fur le Rocher, & autres Corps folides.
L eur forme eft en calice, aflez femblable à ceux q1 ui font l e stScneuric. «?
Rameaux de diverfes Plantes pierreufes. On eft en doute fl ce fèul
Calice eft le commencement de quelque plante rameufe àCalice, ou Doute fur 14
s’il refte toujours feul de la même forme & grandeur qu’on montre
ici au naturel.
L e fommet des Calices eft concave & tout coupé de rayons, Defcnptiou
qui s’uniflènt dans le milieu à un bouton, & forment un creux plein '
. L 1 2 d’un