être pour la vue l’objet le plus curieux, fi cette variété éclatante pou-*
voit fiibfifter hors de l’Eau. Les Couleurs de Cinabre, de Minion,
de Pourpre, Jaunes, Bleues, Vertes, Blanches, font venues a nia
connoilTarice, ou feparées, ou mêlées lîir divers Corps, & la plus
grande partie en forme de croûte glutineufe, ou de Tartre; quelquefois
pénétrées dans la fùbftance pierreufe , de laquelle j ’ai tire
quelques Couleurs avec la Cire fondue; ainfi que je le raconte dans
la defcription des divers Matériaux du fond de la Mer, de quelques^
uns defquels j ’ai fait des Analyfes Chymiques, pour les affembler avec
celles des plantes pierreufes.
Quelquefois C e s couleurs fe trouvent fbuvent étendues, entre une glu lùr tou-
changent de tes fortes de plantes, qui fortant de l’Eau lont vives & brillantes ;
Couleurshors 1 /~1_/
feeCs1Eau’ °u ma^s ^"t^t 4ue cette glu eft otée y ou qu’elle s’eit entièrement lechee,
elles s’évanouïflént, & les plantes n’ont plus que leur couleur naturelle,
dont je parlerai dans la quatrième Partie de cet Ouvrage.
Beauté de ces C e s agréables fragmens du fond de la Mer que le hazard nous
Couleurs. ° ° 1 1- v
préfènte quelquefois, & que l’on retire ordinairement des lieux où
croît le Corail, font juger que, fi l’on pouvoit pénétrer en certaines
fituations on verroit un affemblage de Couleurs beaucoup plus capables
de plaire, que tout ce que l’artifice peut inventer fur la terre,
pour l’ufage, & pour le luxe,
Dcgrez de Te finirai cette Partie, par l’expofition des degrezaè température
température 1 1 ° A
d uBXifde clue f zi tt °uvez dans la partie du Baflîn de la Mer du détroit, qui elt
d&oftentre entre Caffis & Riou, & particulièrement où la végétation des plan-
rΙ! & tes pierreufes fe fait le plus.
Je me fuis fervi d’un Thermomètre dont la grandeur, & la divï-
» planches, fion des degrez eft marquée au deffein * piacé dans la Table de ces
obfèrvations.
obfervations J e fiifpendis ce Thermomètre à une Corde, avec un poids prode
cette tem # 1 A
pcraturcavcc portionné, & je le plongeai en divers lieux, & à diverfes profon-
metre. deurs dans les mois de Décembre , de Janvier, Mars & Avril.
Je trouvai que la température à la profondeur de 10. 20. 30. 120.
Bralfes étoit toujours également de 10. degrez & demi, ou de 10-.
Cette diftinétion fe verra dans la Table ci-jointe dans laquelle il y a
la Combinaifon des degrez de ces égales températures dans la Mer,
aux mois ci-deffus nommez , avec les autres de celles qui étoient
dans ce tems-là en l’air qui nous environne. Lors que le Thermo^
métré fut au mois de Janvier à 8. degrez j dans la Mer à 120 Brades
de profondeur, il étoit à 10. degrez j en nôtre air, & lors qu’au
mois