Organization.
Si ftrufture. L’Etat naturel de cette Plante nous fait connoître fuffifamment
qu’elle n’eft qu’un amas de petites calics 5 quand on examine avec
le Microfcope un de ces Calices, on eft inftruit de l’état de tout le
refte de la plante. La fiiperficie du Cylindre du Calice paroît toute
grençe comme A A. Je n’ai pu connoître , fi c’étoit des trous, ou
autre chofe. Au Sommet on y voit la taffe ordinaire, avec les rayons
B B , où fa glu blanche, s’unit. Ils fè terminent tous au
bouton C. On y voit à l’entour les trous D D , dont l ’ufage ne
m’eft pas encore bien connu.
travers1 parIe Etant coupée par le travers, on voit la Subftance folide E E , dure
comme le Corail rouge, qui embraffe la partie caverneufe , diftin-
guée en fept conduits F F , qui font difpofés comme le fiic dans
les Citrons.
dcMsraiices! Quand on a coupé un de ces Calices, on y voit également le
creux ordinaire G G , la fiibftance dure H H H , & la ftruéture caverneufe
I I I , canellée avec les filions L L L.
Anahjfe.
fad'diffipéc'!' O n en mit 3 onces dans la Cornue, de tiré de la mer depuis quelque
temps, & par conféquent n’ayant point la fubftance de lait.
£ . ’f* bl' I l vint un efprit alfez fo r t , mais fans aucune partie de Bitume,
& au poids de 50 grains.
T rte morte. L A tête morte pela 2 onces 7 dragmes 10 grains.
Le tout faifant juftement 3 onces.
L a tête morte donna 1 o grains de fel fixe.
su vohtîi. L e Sel volatil ne fut point feparé de l’efprit, qu’on envoya à
Paris.
G R A N D M A D R E P O R E
Rameux, formé de plufieurs calices.
cette °ia”te1 C et t e plante, (nomin ée. P oms grandis Imper ati , par Trion-
& fa rareté, fetti, ) croît feulement à la côte d’Afrique au Cap negre , on l’apporte
fouvent à Marfeille par rareté.
E lle eft fans racines , elle s’attache fur lâ pierre, s’élève & végetatias
fe dilate en plufieurs Rameaux, jusqu’à la hauteur de cinq pieds, te.Ktteplin
comme j ’en ai vû.
S a forme eft rameufe , de même que le C o ra il, avec cette sa forme,
différence , que celle-ci n’a point d’écorce, & qu’elle eft toute
garnie de C a lice s , qui vont en pointe comme de petits Rameaux.
La partie exterieure eft toute pleine de Sillons, comme
au Corail.
Sa couleur en dehors eft d’un blanc cendré, & au dedans d’un couleurea
blanc luifant comme de l’écaille. <1 ' couieüren
dedans.
Elle eft pefante. de fa nature, & facile à mettre en poudré, puanteur,
comme toutes les autres Plantes pierreufes.
Organization. '
n. 165.166. 167.
T oute la Plante, hormis les Calices, eft unie comme un SupetfideJ
morceau d’écaille.
L es Calices font concaves au fommet, & coupés des rayons calices
A A A A. qui probablement fe rempliffent de la même fubftance
glutineufe, que nous trouvons dans les autres de cette Mer
de Provence. Ils font fillonnez en lo n g , par les Canaux B B B .
ayant les trous C C C , qui vont au centre, comme on verra çj-
deffous, par la coupure en travers.
P a r cette coupure, nous voyons que les trous, qui partent coupure en
des canaux de la fùperficie, 1 s’infinuent par le travers de la fubs-twerî‘
tance du C a lice , & aboutiflent au centre, comme D D D.
P a r la coupure en long, nous y voyons plufieurs enfonce-coupure»
mens irréguliers EEE. qui répondent aux autres dont nous a* l0”S'
vons p a rlé , qui viennent de la fùperficie , & font paffer l ’aliment
glutineux de l’eau de la mer , lequel s’unit en fi grande
abondance dans la partie concave FF. L a feule choie, que je
n ai pas pu diftinguer , c’eft fi les enfoncemens G G G. correspondent
enfemble comme il eft probable,