D E S C R I P T I O N
d’un fruit en forme de figue.
LeHcu,&!a Etant à la pêche du C o r a il, dans le mois d’A v r i l , je ti-
rai moi-même ce fruit à 3 y. BrafTes de profondeur, aux environs
de Riou.
Defcription, S a figure eft comme celle d’une figue , à la referve que fur
le haut on n’y voit pas l’orifice de la fleur , & que Ion pied
eft lo n g , & de la même fubftance de l’écorce. Sa figure naturelle
, & fon ordinaire grandeur font comme A.
Ouverture Si on ouvre ce fruit en lo n g , il paroît tel que B. & par le
travers il eft fomblable à C.
Inconnu. Lors-que je le trouvai, il n’étoit attaché à aucune branche ,
& il n’avoit aucune feuille, qui pût me donner à connoître de
quelle Plante il étoit.
Couleur. L a couleur de fon écorce, & du dedans de fa fubftance eft
brune.
MoUnfortir En fortant de la mer il étoit très-mol , & en fo léchant il
de l’eau. , . . , . . t
s endurcit : puis Payant remis dans l’eau, il reprit fa molleflé,
& fa figure naturelle.
L a figure A. vue avec le Microfcope , paroît ainfi que D.
avec les filamens relevez EE.
L a figure B. étant obfervée , avec ce verre , montre dans
l’autre marquée F. coupée en longueur, l ’écorce G. & la fobs-
tance glutineufo H H. qui fait le Parenchyme du fruit, & les
graines de fémence III.
L a figure C. qui eft coupée en travers, étant vue avec le
même verre, en l’autre L . montre l’é corce, le Parenchyme, &
les graines de fémence dont nous avons parlé ci-deflùs , & oui
tre cela les creux M M. où la graine eft inférée.
L a figure de la fémence, tirée des Cellules, paroît par le focours
du verre, ainfi que N N . avec certaines lignes glutineufes blanches,
qui y font répandues, comme O O.
L e goût delà graine du Parenchyme, & de l’écorce, eft falé ,
& amer.
DES -
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du Raifin de Mer.
LoRs-que j ’étois à Anconne avec les Troupes du Pape, c’étoit Ucu.pro-
au mois de Février , les Pêcheurs de ce lieu me donnèrent cette te « S
Plante. Ils l ’avoient tirée à un fonds de 40. brades. Elle eft Iin fu< p£
' _ - , ' . Mel
compolee de branches , & de feuilles étroites , d’un verd oblcur
& de grains qui ont donné occafion aux Pêcheurs de l’appeller
Raifin de mer. Les Grains entiers vus avec la Loupe paroifloient
comme A., & ouverts, tels que B. Leur écorce B B. eft fomblable
à la pellicule du Raifin. L ’interieur de leur fobftance-C. eft fluide
& gluant.
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de la Plante appelle e par les Mariniers Main de ladre.
Q_uoi-que nous aiyons déjà décrit une fois cette Plante, darts Nouvelle
•le rang qu’elle tient parmi lés Plantes molles ; j ’en dois faire i c i dcfcnptl0n!
de nouveau la defeription , pour une plus grande exaétitude.
L es Pêcheurs l’arrachent ordinairement avec l’hameçon à un In<îmment
, ‘ , * y qui fervitàfij
fonds de 40. & yo. BrafTes ; elle croît for des pierres, & for des pêch°'
coquillages.
L e pied en eft entièrement blanc,- ce blanc, un peu plus ConI
h au t, eft mêlé de rouge , & cette derniere couleur fo répand par
tous les rameaux.
G e rouge n’eft pas fomblable en toutes les plantes de cette nature
car en quelques-unes il tire for le pourpre, en d’autres il eft
vermeil, & en plufieurs il eft jaunâtre.
S a fobftance eft compofée prémierement d’une écorèe toute subUmce
pleine de glandules ; le refte en eft à peu près comme d’un Cham- s,andul'ufe‘
pignon. On trouve du lait en plufieurs.
L es tubules de l’écorce font ici marquées G G G. Ayant mis Fient a&ou.
cette Plante dans un vafo plein d’eau de mer , afin de la conforver P“ ^
fraiche, pour en rechercher la ftru&ure à ma commodité, je m’a-
S s 2 perçus