H « H I S T O I R E P H Y S I Q_U E
Coranhttrse ftant que l’on ôte de l’Eau la branche auflî fleurie, toutes les fleurs
jeu1" “™-” ® retirent dans les Tubules,que chacun d’eux a en la partie fiipe-
Séors t'utaks. rieure, & qui eft l’endroit d’où elles font forties. Souvent ces Tu-
bules relient comme les boutons des fleurs, & fi alors on les regarde
promptement avec un verre, on s’aperçoit de la divifion de l’écorce,
en autant de parties que la fleur a de feuilles, comme on peut
voir en la Planche du Corail fleuri.
La plantere- L a plante étant remile dans l’Eau ne manque pas de fleurir com-
™auj« me auparavant, & en moins d’une heure toutes ces parties coupées
fent comme" de l’écorce , s’ouvrant pour donner paflage aux fleurs , & faifant
auparavant. . 1 1 t i i i r Ficursenfor- prendre quelquefois au petit trou du Tubule , cette belle figure que
nous y avons remarquée.
Temsdeia J’ai trouvé de ces plantes qui fe font confervées avec leurs fleurs,
fas.deccs & toutes les circonftances, que j ’ ai décrites, environ douze jours, &
d’autres cinq ou fix; après quoi la ftruéture glanduleule de l’écor-
Metamor- ce commençant à le rompre par une macération ; les fleurs perdent
?ehfkufcnCt leur figure,la changeant en celle d’une petite boule qui devient jau-
bouk’ ne, & le lèparant de la plante tombe au fonds de d’Eau. Celle-ci
enfin fond tout-à-fait la fubllance de l’écorce, & elle ne relie plus
que comme un Lutis, en la fuperficie duquel il le forme une étoile
glutineufe, de l’épailfeur du dos d’un couteau ; pourvu toutefois que
la plante lôit vive & bien fournie de la it , & que le Vafe loit de la
grandeur d’une Ventoufe telle qu’un homme peut tenir dans la
main.
Maniéré de Avant de pafler à plufieurs autres remarques qui doivent le faire
tion réglée fur diverfes particularitez du Corail ; il efl: bon que je montre de
par la nature. ,. . s f 1 1 / quelle maniéré, a ce que je crois, la nature a pu regler la végétation
d’une plante organi fée de cette forte; & qui ne s’établit que dans les
Elle fe fait fur endroits, que nous avons décrits, fur des corps folides. Car lùr la
d«mrps fo11 fange ou fur le fable qui Ibnt des corps mous & flexibles à l’agitation
quoi elle ne (Je l’Eau, non feulement les premières formations peut refaire - ’ A de cette Lplanfur
la lange. t e n e pourroient pas être confiantes, mais même fon poids ne
fauroit être retenu par ces fortes de Corps fi peu folides , & fi
faciles au contraire à être eux-mêmes entraînez. Auflî les pêcheurs
aflurent qu’on n’y trouve jamais de Corail, & qu’il n’eft
point autre part,que fur les Rochers, ou les conglutinations de
tuf, dans les cavernes horizontales ou à peu près telles; & aux endroits
où l’eau efl tranquile.
Pour
Pour traiter ce Syftême dans un véritable ordre d’anatomie phyfi-
que, il faudrait prendre la chofe, comme l’on dit, abovo, c’eft-à-
dire commencer à parler de la femence; mais jufqu’à préfènt il y a
plus de probabilité, que de véritable manifeftation de fon exiftence;
à moins qu’on ne prétende que ces petits globes qui fe forment, de
l ’union des feuilles ; & des fleurs , & tombent au fond du Vafe ; Opinion de
lorfque 11écorce a perdu la ftruéture naturelle, ne foient autant
graines de femence du Corail. L ’on péüt auflî dire que , dans les Autre penrée
plantes pierreufes, la fémence eft entièrement cachée, & confon-
due dans la fùbftance fluide du lue glutineux, qui eft plüs où rrtoins
approchant du lait, & qui fè trouve généralement en châcune d’elles,
même en celles qui font fans écorce; ainfi que l’on verra, en
leur anatomie particulière.
L ’obfcurité de cette partie des fémences m’a obligé d’englo- Autres des réber
en une partie féparée, tout ce que j ’ai pu ramalfer des fleurs, plantes pour
& dés graines indiferemment de toutes les elpeces de plantes de la fcffl origine,
mer, & telles que le pur hazard de la pêche a pu me les fournir.
Quoique ces fragmens donnent quelques lumières, âù de-là de ce
qui a pârù jufqu’à aujourd’hui; ils ne fùflifent pourtant pas, pour iistlefuffifent
tout ce qui eft néceffaire à l’établiflfement d’un Syftême. On trouve- bKrjii“ "
ra donc, à la fin de ce Volume, les obfervâtions que j ’ai faites là- me
deffus.
Il faut maintenant que je paflè à la démonftration de ces petits commënce-
points rougeâtres, que les pêcheurs tiennent pour les premières for- branche? du
mations du Corail. Ils font exprimez par ia figure 1 1 3 . On Y Voit 1« pêcheurs,
les trois petits globes À. B. C. fixez fur un morceau de rocher , & Pj „6 g
étant examinez avec le Microfcope, ils paroiflent comme la figure I2J'
124. un amas de plufieurs globes fans aucune fymmetrie; on n’y
en reconnoît que lors qu’ils prennent la configuration de Branches-
car bien qu’elles foient très-petites, on ne lâifle pas de les diflinguer,
avec le fecours du Verre, dans leur prëmiere formation, & avec
toutes ces parties,que j ’ai dit être dans la ftruéture d’une plante
formée ; de forte qu’il ne nous refte qu’à parler d’une branche
dans fon entîere formation.
On doit rappeiler ici l’idée de ce que j ’ai dit plus haut, que Lecor,« vêle
Corail végetoit en bas, & perpendiculairement au centre de
la terre,que fa fùbftance intérieure eft unie comme delà pierre dÜrefence
o f . . l y S a n s m a r q u e
fie tans aucune marque d orgamzation G , par laquelle l’aliment d’organiza- >/Y ment puifle
g punie S’infinuer.