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M É R I S I E R F A S T I G I É.
CERASUS A V I U M F A S T I G I A T A , r.mis festlgi.lis, fructn ,lbo cordato.
N o o s avons vu ce mérisicr pour la preniicre fois en i8o8 dans le jardin
de M. Gels àiMonl-rouge, près Paris. Il nous a paru âgé d'une douzaine
d'années et ne devoir jamais s'élever à une grande liauleur. Sou tronc,
gros comme la cuisse et liant de 2 mètres (6 pieds), sans brandies, étoit
terminé par une tiîtc conique, dont tous les rameaux Icndaieut à se
rapprocher de I W commun, i peu prés comme dans le peuplier d'Italie;
de sorte (jue ce mérisier, étant vraiment fastigié, a uii port particulier
que ne partage aucun de ses congénircs. Ses rameaux sont effiles, verticaux,
cendrés, maniués de beaucoup de iioints saillaiis.
Ses feuilles sont petites, pendantes, creusées en gouttière, obovales et
oblongues, d'tm vert léger en dessus, blandiiîtres et soyeuses sur les nervures
en dessous, terminées en pointe raccourcie, borilées de petites dents
inégales; elles ont le pétiole violet, mince, muni d'une ou deux glandes
cupulées.
Les boutons à fruit sont bruns ou roux, coniques et obtus.
Les fleurs sont petites, grêles, peu ouvertes, réunies de trois à six à
chaque bouquet, portées sur des pédoncules très-forts pour la grandeur
des fleurs, et longs de 4o millimètres (18 ligues) ; ces pédoncules et les
calices sont parfaitement glabres et ne .se colorent jamais. Les pétales
sont oblongs, à bord rabattu au-dehors ou en dedans, .souvent échancrés
au sommet : les étamines .sont nombreuses, inégales, plus courtes que
les pétales et tpic le style. Nous avons cru n'apercevoir qu'une ovule
dans chacun des ovaires que nous avons examinés. Les écailles intérieures
des boutons, qui persistent et grandis.sent pendant la floraison,
sont velues en dtxlans, ciliées sur les bords, et ne se colorent pas plus
(|ue les pédoncules.