Les boutons à fleurs nous semblent composés d'un moindre nombre
d'ccailles que ceux de notre pays. Chaque bouton donne naissance à
trois ou quatre fleurs qui s'épanouissent successiveuient : elles sont larges
de 32 niillinièlres ( i 4 ligOî P®"^ concaves, portées sur des pédoncules
longs de 5 centimètres ( i pouce). Les divisions du calice sont
reflécliies, ovales et denticulées; les pétales, ovales et concaves, sont la
plupart munis d'appendices ou d'oreillettes à la base, et les étamines,
longues et nombreuses, sont cependant plus courtes que les pétales.
Après la chute des pétales, l'axe du bouton et les pédoncules s'alongent
beaucoup, et plusieurs ovaires avortent ordinairement.
Le fruit est petit, arrondi, déprimé à la base et au sommet, comprimé
d'un côté, et marqué de ce côté par un trait fin, plutôt que par
un sillon; son diamètre est de 20 à aS millimètres (g à 11 lignes).
La peau passe du beau rouge le plus vif au rouge-brun foncé dans
la grande maturité.
La chair est rouge; son eau abondante et très-acide, teinte légèrement
en rouge.
Le noyau, ovale et comprimé, a une arête tranchante sur le dos, et
une pointe acérée au .sommet.
Au i5 d'août cette cerise est aussi mûre qu'elle paroît susceptible de
le devenir sous le climat de Paris; on en voit même déjà de desséchées
sur l'arbre, el cependant elle conserve encore lant d'acidité que les
oiseaux même n'y touchent pas. INéanmoins nous ne pouvons révo(juer
en doute qu'elle ne soit une très-bonne cerise dans le Jîrabant, où
notre ami, M. Noisette, en a mangé d'excellentes dans les derni<'rs jours
d'août. Dans ce pays on les couvre d'abord avec des filets pour les garantir
des oiseaux, et ensuite avec de la paille pour les préserver des
pi-eniières gelées; car on les laisse long-tems sur l'arbre, et elles s'y conservent
bien. Les Brabançons recomioissent même deux variétés de cette
cerise; l'une a les fruits plus doux que l'autre.
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