T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
OLEA ATRO-RUBENS, G o u a n , loc. cit., v u l g a i r e m e n t s a y e r n e ou
Salierne. Son olive est d'un violet noirâtre, et fournit une huile des
plus fines. On voit à la superficie de celte olive refitlorescence blanche
ou glauque qu'olTre celle des prunes au tems de leur maturité. Les
feuilles de cet arbre sont petites. 11 n'atteint jamais une grande élévation
5 il craint le froid, et se plaît dans les cailloux et les roches
calcaires.
I I " . OLEA VARIEGATA , G o u a n , loc. cit., v u l g a i r e m e n t la m a r b r é e , la
tiquetée ou le pigau. Son fruit est très-sujet à varier pour la grosseur
et pour la forme. Il passe de la couleur verte à la rouge, et de celleci
au violet. Dans ce dernier état, il est toujours reconnoissable à son
épiderme pointillé de blanc.
12". OLEA ODORATA, Rozîer, Cours compl. dagiic., vulgairement la
turquoise. Le fruit de celle variété est très-alongé et d'une odeur
agréable. Ses feuilles sont larges et nombreuses. Ses olives sont exquises
lorsqu'elles sont préparées j mais ne se conservent pas autant que celles
des autres variétés.
I 5 ° . OLEA HISPANICA, R o z i e r , loc. cil., v u l g a i r e i u e n t l ' o l i v e d ' E s p a g ne
ou l'espagnole , ou plant d'eignères de la grosse espèce. Cet arbre produit
la plus grosse olive connue en France^ elle n'approche cependant
pas du volume de celle de Lima: celle-ci, sans exagération, dit Rozier,
est grosse conmie un petit ceuf de poule. L'huile de l'olive d'Espagne
est ainére 5 mais le fruit confit est estimé. Cette variété est beaucoup
moins commune dans les départemens de l'Hérault et du Gard que
dans ceux de la Provence.
i4'. OLEABEGIA, Rozier, loc. cit., vulgairement la royale, la u-iparde
ou la triparelle. Son fruit est gros et se marine presque toujours, parce
que son huile est de mauvaise qualité. Ses feuilles sont peliles, étroites
et alongées.
i 5 ° . OLEA ATRO-VIRENS, R o z i e r , loc. cit., v u l g a i r e m e n t la p o i n t u e , la
punchude ou la rougette. Son fruit alongé est pointu aux deux extrémités.
Il devient, dans sa maturité , d'une couleur rouge aj)prochant
T R A I T É DES A R B R E S F R U I T I E R S,
de celle de la jujube ( fruit du rhamnus zizfjjhus). Son huile a de la
réputation. Ses feuilles sont étroiles.
16". OLEA ALBA, Rozier, loc. CI/., vulgairement l'olive blanche, la blancane
ou la vierge. Cette variété est plus commune aux environs de jNice (|ue
partout ailleurs, du moins en France. Son fruit est pelit, et si pelit, que
Rozier compare son volume à celui d'un haricot de la petite espèce. La
subslanco de ce fruit est de couleur blanche, et semblable à de la cire. Son
noyau est très-gros à proportion de l'olive, la seule peut-être qui ne prenne
pas une teinte plus sombre lors de sa maturité. Le peu d'huile qu'on en
retire est de mauvaise (jualité. Les feuilles de cet arbre sont courtes et
très-Iargcs ; ses rameaux cfifilés et foil>les. Qu'est-ce donc qui peut engager
les cultivateurs à multiplier celte chéiive et inutile variété?
Enfin on trouve dans les auteurs Volea silvestris de Gouan, qu'on
regarde comme le ivpe d'où sont émanées tontes les variétés de l'espèce.
Cet arbre qui devroit être placé en tête des variétés de l'olivier d'iùu-ope,
croît spontanément dans les lerreins arides et les collines de la Numidie,
selon Poiret, loyale en Barh., iom. 2., pag. 81. Il vient, d'après
(iaiTidel, Hisf. des plant, des eiw. d'Aix, et Gérard, Flor. gai. pnw.,
dans <juelques endroits stériles de la Provence, se trouve en Corse,
même en Languedoc, suivani Rozier, et sans doule aussi dans les lieux
incultes de la Sicile, et du sud de l'Italie. Cet arbre toujours rabougri
et négligé, souvent armé d'épines, a les feuilles petites, dures et obtuses.
Le fruit alongé, très-sec, est peu susceptible d'être confit ou employé à
la fabrication de l'huile. JNOUS n'en dirons pas davantage sur l'olivier
silvestre: encore dans l'état de nature, il peut être considéré cosïmie
md pour les besoins de la société (i).
Aristce d'Athènes fut le premier qui cultiva l'olivier, et qui trouva
la manière d'exprimer l'huile de ses fruits. Cet arbre fut transporté en
(i) Olivicr-dc-Serres ne i
pag. 397. C.ommuulso peutdons
ionne que 17 variélus de l'olivier, Thédlr. d'agric. tom. I l ,
lie les noms vulgaires de sept à liuil de ces variétés se retrouvent
noire liste , lorsque dans les
fail inomcr le noiTiliro des mêmes
noies dont on vient d'cnriehir cm ouvrage , où Fou
à 31 , d s'en trouve à peine dcu\ ou trois dont on
la dé nom in aii ou parmi celles que t S rapportées?