T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S,
île l'olive est dévore par la larve d'ime mouclie. Tous ces ennemis sont
connus -, il n'en est pas de même, à beaucoup près, des moyens de
les détruire. Il paroit que tous ceux qu'on a proposés jusqu'ici ont
ele le plus souvent sans succès. On peut consulter, à ce sujet, le Mémoire
de M. Ijbrousse, qui remporta le prix à l'académie de Marseille
en 177a; celui de M. Bernard, couroiuic par la même académie en
1 7 8 3 ; le Traite des oliviers de l'abbé Couture, curé de Miramas, publié
aussi en 1782; celui de M. Sicuvo; le Com's complet d'agriculture
de Rozier, enlin le Journal du département du Var,?)". 7 et
12, troisième année ( i8o5 ).
Le bois de l'olivier est très-bon à brûler: sa dureté est inégale, mais
il est bien veiné. Les ébénistes, les tablettiers le reelierclient pour
l'employer en placage. Les tourneiu-s faisoieut autrefois des boîles des
r.acines de cet arbre, dans lc.squcllcs onmcttoit communément le tabac
d'Espagne. Ces boites qu'on appeloit oUhudla, étoient fort légères, et
offroient de jolis hasards. Elles ont été, il ce qu'il paroit, remplacées
par celles de racines de buis, plus compactes, plus solides, et qui
prennent un poli plus vif.
Les anciens estimoient beaucoup l'olivier, et le regardoient, sous
tom les rapports, comme tm arbre précieux. Ils employoient l'iiuile
d'olive en libations dans leurs sacrifices; ils s'en oignoient le corps pour
entretenir le tissu de la peau et la souplesse des membres : les atldètes
sur-lout se frottoient de cette huile pom- se préparer au combat. Enfin
l'olivier, dont les jeunes époux et les vainqueurs aux jeux olimpiques
portoient des couronnes, consacré à Minerve par l'antiquité, nous a
été transmis par elle comme l'attribut du génie uni à la sagesse, et le
consolant symbole de la paix.
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