T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S,
est velue auprès de la nervure moyenne qui se remarque à sa couleur
vîoletie. Le pétiole, d'un pourpre-violet, long de 6 centimètres (apo.
est muni de quelques poils dans sa longueur, et de quelques grosses glandes
au sommet.
Les boutons h fleurs sont toujours nombreux aux extrémités des branches
à fruit ; leur forme, pendant l'hiver, est celle d'un cône ventru, aigu j au
prinicnis, leiu-s écailles intérieures s'ouvrent et s'étendent: alors on voit
qu'elles sont soyeuses en dedans et ciliées sur les bords; quelles se développent
quelquefois en une petite feuille stipulée, et qu'eiilin elles
prennent une teinte rose.
Ciiacun deux donne naissance le plus souvent à trois fleurs qui sont
d'abord blanches, ensuite lavées d'un peu de rose, larges de 2 à 3 centimètres
( 10 à 13 lig ) , portées siu* des pédoncules grêles , glabres, longs
de 3 à 6 centimètres ( i à 2 po.). Les divisions du calice sont entières et
réfléchies. Les pétales sont très-mluccs, la plupart inégalement incisés,
plissés. Avant la fécondation, le style est'plus court que les ctamines^ après
cet acte, il est de leur longueur.
Le fruit a 2 centimètres ( 10 lig.) de hauteur, et piTsque autant d'épaisseur;
il est comprimé, marqué d'un sillon lougituchnal qui produit une
petite échancrure au sommet. La queue s'iinplanle dans une cavité régulière
et peu profonde.
La peau est luisante, d'un fond pâle ou jaunâtre, lavée de rouge vif
dans quelques endroits, de rouge pâle dans d'autres, par-tout tiquetée de
points ou lignes très-courtes , également rouges.
La chair est blanche, ferme et cassante ; son eau agréable, vineuse, peu
abondante. Le noyau est blanc, et non pas rouge, comme le dit Duhamel
qui nous semble avoir confondu les caractères d'un autre bigai'reau avec
ceux de celui-ci.
Il mûrit à la fm de juin et au commencement de juillet.