T R A I T É D E S A R B R E S E R U I T I E R S.
de feuilles. Les divisions <lu calice sont ovales, dentlculécs et fortement
réflccliios; elles soulienuciii cinq pétales ovales, arrondis, concaves, pins
ou moins plisses, entiers ou écliancrcs au soinniet et à peine onguiculés
à la base. Les cumines inégales el toujours pius courtes que les pétales,
entourent un gros style plus long qu'elles , et qui se termine par un
large stigmate échancrc d'un c6lé.
Le fruit est toujours si nombreux, qu'il fait incliner les branches de
i'arbre et en rompt souvent quelques-unes. Il est arrondi, d'un U'ès-beau
rouge, et brunit un peu dans l'extrême matiuité: sa peau est fine, transparente,
ainsi que la cliair qui a une teinte à peine rougeâtre, et qui
est formée d'un réseau dont les inailles inégales et nombreuses, sont
remplies d'une eau claire, abondante, et sans couleur, plus ou moins
acidulée, selon le degré de maturité ou selon l'exposition. Le noyau est
petit, lisse, teint de rouge dans le fruit, mais d'un blanc-gris après qu'il
en est sorti et séché.
Ce fruit, extrêmement conmiun, commence à paroifre à la mi-juin,
quelquefois même plutôt, et dure jusqu'en septembre, en raison des
lieux ou il croît et des variétés plus ou moins hâtives. Un ancien cultivateur
de Chalenay nous a assuré en avoir vu sur les arbres jusqu'au
dix d'octobre, dans quelques années froides.
ÎNous avons cru devoir représenter deux principales variétés de cerise
commune. L'une, n". i , est celle que l'on cultive sous le nom de grosse
ou de la grosse, à Sceaux, Chatenay, Vemères et ailleurs, c'est une excellente
cerise, assez liàtive, sur-tout dans la coumuine de Verrières,
et qu'il seroit assez difficile de distinguer de la Montmorency, si clic
ne chargeoit beaucoup plus que cette dernière. L'autre variété, sous le
n". 2, est celle t^u'on appelle, dans les mêmes cantons, ceiisc do la
Madeleine ou tardive : nous l'avons pri. 3 dans un endroit un peu frais,
et mal exposé ; de sorte que l'arbre avoit une teinte jaunâtre sur ses
feuilles et ses bourgeons, et que ses fruits ne pouvoienl prendre le rouge
rembruni que l'on voit dans la première variété. La tardive se d..sliugue
encore par ses pédoncules plus longs et j)lus roidej. , disent les
CLdtivalcurs.
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