T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S,
qu'une ou deux do chaque Loulou: elles sont larges de 27 mlllimèlres
( I po. ) , portées sur de gros pédoncules puhescens : les divisions du
calice sont oblongues^ très-ouvertes ou rcfléchics, finement dentées; les
pétales, arrondis , concaves , entiers, onguiculés, sont à-peu-près de la
longueur des étamincs. Le centre de la fleur est occupe par un ovaire
glabre contenant deux ovules, et surmonté d'un style de la hauteur
des etamines.
Le fruit a do 5"] à 58 millimètres ( 18 à 23 lig.) de hauteur, et quelques
lignes de moins en épaissetu-, de sorte qu'il pavoit assez arrondi : il est
muni d'un sillon profond qui s'étend de la base au sommet où l'on trouve
ordinairement un petit mamelon enfonce. L'endroit où s'insère la
queue est at^ssi un peu enfoncé.
Sa peau, d'un violet-rouge, est recouverte d'une poudre abondante,
azurée, qui en dérobe la véritable couleur.
La chair est d'un vert jaunâtre, un peu rcvéehc et ne répond pas
tout-à-fait à la beauté de la peau.
Son eau est sucrée.
Le noyau, comprime, arrondi au sommet, adhère à la chair dans
quelques endroits.
Cette prune est une des plus hâtives : elle mûrit au commencement
de juillet, c'est-à-dire près d'un mois avant la royale de Tours. Sa
précocité et sa beauté lui désignent une place distinguée dans les
jardins, mais sa qualité ne la met qu'au troisième rang.