I K A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
aiifihusc, ollc esl pelilc, ircs-depriintie à la base ei au soiniaet, iiii peucouipriuiée
d'uu cùlé, el marquée d'un sillon assez profond; elle n'a alors
iiu environ i() millimètres (7 lîg.) de hauteur, snr 20 millimètres (y lig.)
d eiKiisseur, Cl sa peau est d'un irès-beau rouge. On rcniarcfue sur cette peau
beaucoup de Irès-pelites taches moins ronf:;cs que le reste, et qiiel([uelbis
d'autres taches plus colorées et plus grandes qui rendent le fruit uiarbré
comme on en voit quelques-uns sur noire dessin. Le fruit, dans cet état,
et tel (pie nous l'avons dessiné, est encore loin de sa parfaite inatnritéj
nxais les jardiniers le vendent piu-s cher alors que quand il est bien mùr^
cependant celui qui n'est pas cueilli grossit, et le rouge vif et brillant de sa
peau se rembrunit pcu-à-peu jusqu'à devenir presque noir. La longueurde
la (jueue varie de 5 à 7 ceniinicfres ( i5 à 3o lig.) et le support conmiun
s'alouge dans des proportions relatives.
Les cerises d'Angleterre sont les plus douces on les moins acides de
toutes. C'est à leur doucetoe (ju'on les distingue des cerise-s naines et des
cerises de Hollande. Ees fruitiers vendent les unes et les autres, à la fui de
mai, montées en petits bouquets relevés de feuilles de muguet.
OJ3S. Il est probable que les cerises anglaises n'étaient pas connues en
France sous Louis \ I V , car La Quintinye n'en parle pas dans son ouvrage
imprimé eu ifigo. ^L Ri(;liard professeur de botaniipie à l'Ecole de
médecine de Paris a bien voulu nous aj>[)rendre que feu son grand-père
la cultivait dans les jardins de Trianon dès fau i ; 6o 5 que le roi Louis XV
l'aimait beaucoup, et qu'il montait ordinaii'ement lui-ïuéme siu' les
arbres pour en manger avec j)lus de plaisir.
Cette espèce de cerisier rapporte promptement et beaucoup, mais elle
est sujette à mourir subitement.