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T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
Un bouton à fruit donne naissance à quatre ou six fleurs portées
sur des pédoncules grêles, divergens , longs de 0 centimètres ( 3 p o . ),
munis cliactm d'une bractée à la base, et réunis au sommet, d'un
support eomnmn assez long : ces fleurs, larges de 37 à 54 millimètres
( l a h iSligOjil'abord d'un beau blanc, deviennent roses eu se fanant,
et le disque du calice et le bas des filets passent au violet : elles ont les
divisions calicinales réfléchies, ovales, concaves, ciuiéres , glabres ; les
pétales ovales , concaves, échancrés au somnicL ; les étamincs petites,
étalées ; le germe glabre, uniloculairc à deux ovules, et siu-monté
d'un style de la hauteur des étamincs.
Les fruits sont peu nombreux, et pendent au bout de longs ]iédoucules
assez menus , ordinairement verts , quel<iuefois rouges : ils ont do aS
à 35 niillimètrcs ( 10 à 11 lig.) de diamètre, stu- 18 à 20 millimètres
( 8 à y lig- ) de hauteur, sont arrondis au sommet, déprimés à la base,
et un peu comprimés d'un côté où l'on remarque non lui sillon , mais
seulement une teiiue plus colorée que le reste de la surface.
La peau est t r è s - f m c , luisante, transparente, tiquetée de petits
points blancs; elle est d'abord ifun jaune ambré, et celle des liults
qui restent dans fondirc, connue l'indique la llgurc ( « ) de notre dessin,
ne prend pres<pie pas d'autre couleur; mais clic se lave d'un rouge
clair a.ssez vif lorsqu'elle est frappée par les ravons du soleil.
La chair est blanche ou rougcàtre sous la peau, lorsque celle-ci est rouge.
Son eau est abondante et très-douce.
Le noyau petit, ovale-arrondi et lisse, contient mie amande peu amère.
La matitrité de cette cerise arrive du i5 au 5o juin : elle est sans
contredit la meilleure de la .saison, et se distingue aisément h ses longs
pédoncules, au rouge folhle de sa peau, et sur-tout à la douceur de
son eau. On ne la volt jamais sur les marchés de la capitale, parce que,
connue elle charge peu, les eidlixateius la négligent ]iar spéculation;
mais elle mérite d'être moins rare.
O L I V I E R . DE,
O L E A . LIN ( I ).
GENRE de la famille des jasmins, qui comprend plusieurs arbres
toujours verts, et dont le caractère commun est d'avoir:
i". Un cidice très-petit à quatre dents ^
Une corolle monopétale, dont le tube est très-court, et le limbe
divisé en q\iatrc lobes ovales ouverts;
Deux étamines comptes, opposées, insérées au tube de la corolle.
Les anthères sont grosses cordifonnes, biloculaîres;
Un ovaire libre, ovale, biloculaire, à logos dispermes(2), surmonté
d'un style court que termine un grand sligniate coni(p.ie, bilobé 5
S". Un drupe charnu, ovale, oblong, contenant un noyau osseux,
alongé on navette, biloculaire, ou le plus souvent uniloculaire et monosperme
par avortement. La graine alongée comme le noyau, est composée
d'un grand cnibrvon entouré d'un pcrisperme recouvert d'une
mince membrane.
(1) Ce Bîcmoirc et le dessin (|iii l'accompagne nous ont ûtc communiques par M. de Saint-Anians,
savant distingué , liiibitant des dcparienions inc'ndionaux de l'Rinpirc,
(a) Ayant observe parliculiiTcniciil la famille des jasmins, sous des rappoils botaniques, nous
nous sommes assures que tous les genres ijui la composent ont l'ovaire biloculaire; que chaque
Jo^e contient deux ovidci. atlaclics nu sommet, et que toutes les espèces de ces genres ont les
feuillph ponctuées en dessous.