La chair esl jaune comme la peau, d'une acerbiié insoulenable tant
qu'elle n'est pas irès-mùre; et ensuite d'une fadeur également insoutenable
dans l'extrcme maturité : cette chair est alors molle, quitte cepeudant
bien le noyau, qui esl ovale, tranchant d'un côté, obtus ou muni d'une
pointe courte au sommet.
Cette prune mûrit fia de septembre. Elle n'est pas mangeable à beaucoup
près; mais elle esl cultivée parce qu'on tire de son amande une
huile connue dans le commerce sous le nom d'huile de marmotte.
C E R I S I E R , d u h.
C E R A S U S . TOURKKR.
OEMIE do K famille des rosacées, réuni au genre Pruiiier par la plupart
des botanistes, parce qu'en cfTet les fleurs et les fruits de ces deux gcm-es
n'offrent pas do dilTéreuce su(îisanle pour les séparer; de sorte que les
caractères génériques que nous avons exposés au genre Primier peuvent
également s'appliquer à celui-ci : mais en culture et dans l'usage écnnomifjue,
il est nécessaire de ne pas les confondre. IVailleurs, si la nature
a employé la interne structure dans les fleurs et dans les fi-uiis de ces deux
groupes, elle a doinié à cfiacun une [)livsionomic si différente, que jamais
on ne les confondra l'un avec l'auire.
Bien plus, les cerisiers se divisent eux-mêmes en plusieurs groupes
qui ont reçu chactm un nom parti<iulier; lels sont les Merisiers, (îuigniers,
Bigarreauiiers cl Cerisiers proprement <llfs. Les merisiers croissent
naturellement dans nos for<^is, el forment des arbres qui s'élèvent
à la liauieur des chênes et des lièti^es, et souiiennent leurs branches liorizonialemeni
; leurs fruits son I pelils et plus ou moins amers. Lesguigniers
el les l)igarreautiers formenl des arbres moins liauls, mais plus gros que
les merisiers, cl ne se trouvent (pic dans les endroits cultivés} on les
recomioît en ce qu'ils laissent pendre lein-s rameaux; et la guigue. ([ui
a la chair molle el fondante, se dislingue du bigarreau, qui l'a ferme
et cro([uanic. 11 seroit même nécessaire de diviser encore le gi'ouj)e des
cerisiers ]>ropremenl dits; car on y trouve des fruits doux, des fruits
acides, des sucs colorés et colorans, et des sucs sans couleur: certaines
espèces élè\ eni leurs rameaux presque verlicalement. tandis que d'autres
les laissent pendre, elc. Tontes les espèces ou variétés domestiques de
ce dernier grouj>c ne se trouvent également (|ue tlans les lieux cultivés;
et c'est ce ijui a fait avancer à plusieurs autetu's que le cerisier n'est