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T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
Chaque bouton à fruit développe deux ou trois petites fleurs qui
s'étendent très-bien, et dont la largeur n'excède pas aS millimètres
( Il lig. ) (i). Elles ont le pédoncule court, glabre, ainsi que le calice
<lont les divisions se rciléchissent beaucoup; les pétales, toujours arrondis,
sont les uns entiers, les autres écbancrés ou plissés au sommet; les
etamines sont divergentes et plus longues que les pétales; elles entourent
un gros style terminé en large stigmate.
Le fruit est peut-être la plus belle prune connue. Sa forme est
à-peu-prcs ronde, un peu alongée , haute de 54 millimètres ( a p o . ),
siu* presque autant de diamètre, divisée d'un côté par un large sillon
qui forme deux lobes sensibles. Le sommet a un grand enfoncement
dans letjuel est une petite cicatrice causée par la chùte du stjle.
r^a peau est fine et se détache aisément de la chair dans la maturité ;
elle passe du vert au rouge, devient transparente, et laisse voir, avant
que d'être très-rouge, des zones dans la chair qui parlent de la queue
et vont aboutir au soimnet : cette peau prend enfin un rotige obscur
assez foncé; ses points blancs deviennent bruns et elle se couvre duue
fleur blanche un peu azurée.
La chair est jaunâtre et grossière; elle contient beaucoup de marc et
de fibres qui ne fondent pas aisément dans la bouche.
Son ( est abondante et douce.
Le noyau, long de 27 millimètres (i po. ) , raboteux, applati, adlicrc
en partie à la chair.
Il est bien à regretter que cette superbe prune n'ait pas une chair
plus fine, et (jue nous soyons obligés de la relégner parmi les fruits qui
ne paroisseiit sur la table (\nc pour le pl.-tibir des yeux. l'^lle est encore
rare aux envimns de Paris où elle mûrit (h» i5 au 5o juillet.
fO Ce p.u„i.r
rapport général i
t le 1,011-cliruiien tl'l.ivnr et
le la giaiideur des fleurs (
re autres, prouvent qu'il
ta grosseur des fruits.