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R O Y A L E H A T I V E.
C E I I A S U S REGALIS PR.ÎCOX, W u subratundo . in.gao, è rabro
Mllivrante, suavissimo.
QL-ELQUES pépiniéristes, plas amis du merveilleux que du simple
bon sens, s'obstinent toujoui"s à désigner dans leurs catalogues, les trois
variétés de cerises royales sous les noms de may duhe, cherry ditïie,
Jtolmans duhe. Cependant, rien n'est plus naturel que de sentir de
prime-abord, combien tous ces noms en iihe sont ridicules dans
notre langue. Ils y furent introduits pendant le siècle, quand
les Français vouloient tout faire et tout dire à lan^laist- ; et les
persomies qui continuent à les perpétuer chez nous, ne sapperçoivent
pas , qu'outre le ridicule que ces noms portent avec eux , ils sont
encore des témoins lionteux de l'empire que l'anj^lomanie exerçoit
alors sur la France, empire dont les gens sensés l'ougissciit, et dont,
pour notre honneur, la connoissance ne devroit pas être transmise
à nos neveux. Tenons-nous-en à lepithète royale donnée à juste
titre et depuis longtCTus à ces excellentes cerises ^ et nous ferons
preuve de goût et de noble indépendance.
Il paroîl d'après ces noms en uhe, que les cerises royales nous
sont venues d'Angleterre, mais nous ne savons à quelle époque,
ni de qui nous les tenons. Elles n'étoient probablement pas connues
en France sous Louis XIV, car La Quintinye n'en parle pas dans
son ouvrage hnprimé en 1690. Ou en trouve une variété nonmiée
et décrue dans un catalogue de la pépinière des Chartreux, imprimé
en lyO'y. Elle y porte le nom de royale ancienne, par opposition
à une autre cerise, nommée alors cerise royale, ou la nouvelle
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