C E R I S I E R iiATTi
CERASUS PKOPEHA, fructu rotunclo, mcJio robro, acklo, pracod.
DdiiAMEL, Le Borriays et leur copiste Calycl, paroissent n'avoir pas eu
d'idée bien nette sur ce cerisier; car il se trouve nécessairement englobé
parmi les variétés mentionnées par Diiliaincl à son arlielc ccrhier commun,
et cependant cet auteur vcnoit de le décrire en particulier comme
méritant d'être distingué sous le nom de cerisier biUif. I,e lierriays ne
l'a pas reconnu dans les cerisiers qu'il a vus aux environs de Nanicrre,
de Poissy, d'Orgeial, etc., quoicpi'on n'y en yoie presque pas d'autres.
Il est probable, au reste, <pic du tems de Duliamcl et du séjour de Le
Berriays à Paris, le cerisier bàtif étoit beaueouji moins commun, moins
connu et peut-être moins caractérise cpi'aujourd'luii. Nous disons, moins
caractérisé, parce que, selon nos auteurs, on a\oit l'iiabitude de le gTciîiir,
et probablement cette opération prodtiisoil alors ce qu'elle a produit de
nos j o u r s à Colombes et dans quelques eonununcs voisines, où l'on vouloit
introduire l'usage de le grclTer sur des cerisiers de noyaux, cl oii l'on
s'aperçut bientôt que ses cerises n'étoieut ])lus ni aussi boimes ni aussi
précoces qu'atiparavaiu.
On ne peut j)as douter que le cerisier bàtif ne soit une variété du
cerisier commun 5 mais c'est une variété qui s'est singulièrement caractérisée.
On ne la grefle ni on ne la séme, si on veut la conscryer Iranehe :
on la multiplie de drageons qui croissent au pie<l et sur les racines des
anciens arbres. Des sujets gros connue le pouce et bauls de 1 mètre i
1 mètre 5o centimètres ( 5 à 4 pietls) rapportent déjà plusieurs" livres de
ecrises. Les plus anciens arbres ne s'élèvent guère au-delà de 4 à mètres
(13 à pieds), quoique leur tronc ait quclc|Ucl'ois acquis la gro,sseur du
corps humain. Ils ont toujours la tèle iietite, a])latic, assez bien garnie:
les rameaux qui la comp()sent, dirigés la pbqiart horizontalement, se