T U A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
prcnncnl la foraiD de pelites feuilles denlleulées, ciliées sur les bords, et
jiuinies de grandes stipules ; ces écailles ne s'ouvrent pas comme dans les
guignes et bigarreaux, ni même autant que dans les cerises douces , et
<]nek|ues-unes des plus extérieures persistent souvent jusqu'à la maturité
du fruit.
Chaque bouton donne naissance i trois ou quatre fleurs grêles, larges
de ao à 24 millimètres ( 9 à 10 lig. ), portées par des pédonctdes anguleux ;
elles ont les divisions du calice réfléchies, ks pétales ouverts, concaves,
à peine onguiculés, les fdets disposes sur deux rangs, de la longueiu- des
pétales, et terminés par de petites anthères jaunes. L'ovaire est ovale,
surmonte d'un style de la hautem- des ctamines, épaissi en stigmate pelté.
La cerise, très-belle, d'une bonne grosseur, déprimée, est presque
toujours marquée d'un sillon profond qui part de la base, et va se terminer
ilans tui petit enfoncement, au sonnnet, où l'on trouve un point
bistré. La queue est grosse, roide, longue de i4 à 37 millimètres ( «à
12 lig.), purpurine, et plantée dans une cavité considérable.
La peau, d'abord d'un beau rouge vif, passe, dans la maturité, au
rouge pourpre foncé.
La chair est fine, sans couleur, excepté auprès du nojau où elle est
un peu rougeàtre.
Cette belle cerise mûrit à la mi-juillet. Elle est excellente crue ou confite.
t)bscrvalwn. Nous pensons que la eeri,sc à courte queue est une
variété de la cerise do Montmorenci, i ". parce <[ue l'une et l'autre sont
les moins productives; 2". parce qu'elles ont .i-peu-près le même degré de
bonté; 3°. parce que des cerises de Montmorenci ont quelquefois la (pteue
lrè,s-courte; 4°. et enlin pwce que nous n'avons encore rencontré aucnn
fort cerisier, dit à courte queue, qui n'eiU un certain nombre de fruits à
queue très-longue; mais nous ne voyons pas que les véritables cerises de
Montmorenid aient communément le sillon qui est extrêmement fréi|uent
sur les cerises à courte (|ueue, qui, selon Diibamel, .sont très-cultivées en
Angleterre, dans la province de Kent dont elles portent le nom.