T R A I T É DES A I l B l l E S F R U I T I E R S,
dcnticuléesj de cinq pétales ôtrohs, ovales, oblongs, souvent échancrés ou
dentés au sommet ; d'un assez grand nombre de filets disposés sur tlcu\-
rangs, divergens, plus longs que les pétales, et temiinés par de petites
anthères jaunes. Au centre de la fleur se trouve un ovaire ovale, contenant
deux ovules , et surmonté d'un style plus eomt que les etamines.
Le fruit, ordinairement nombreux, est rond, d'abord d'un loiige trèsvif,
un peu rembruni dans l'exiréme maturité. II n'a que i 4 à 20 millimètres
( 6 à y iig. ) de diamètre, sur 9 à i 4 millimètres ( 4 ^ 6 lig. ) de liauieur,
et au lieu d'un sillon latéral, on ne remarque qu'un trait lin, d'une
couleur plus dense.
La peau est d'un rouge vif j elle quitte aisément la chair qui est
rougeâtre, l'éticulée.
Le noyau petit, ovale, a la suture assez élevée.
Ce petit fruit est trop acide pour être mangé cru. II mûrit en juillet,
et reste longtems sur l'arbre.
Il existe au Muséum d'histoire naturelle un autre cerisier que l'on
regai'deaujourd'hui comme une variété de celui-ci, mais que l'on élevera
peut-être au rang d'espèce quand on le connoîti-a mieux.
Il se distingue en ce qu'il est plus petit dans toutes ses parties, et
sur-tout en ce que sa tige ne s'élève pas, (ju'elle se divise tout à la
base en un grand nombre de rameaux qui forment un petit buisson
arrondi, couché ou presque couché sur terre. Cette seconde espèce
ou variété a été découverte en Sibérie par le célèbre professeiu- Pallas ;
l'autre croît naturellement sur les montagnes de TAutriche, selon Jaquiu et
Wildenow: toutes deux sont très-propres à la décoration des jardins, en
attendant que la culture ait amélioré leur fruit.