Les fleurs sont d'un beau blanc de lait, bien ouvertes, presque planes,
larges de aS à sS millimètres ( l o à i i lig.), portées sur des pédoncules
longs, menus et glabres, mais le calice et ses divisions sont légèrement
pubescens. Ces fleurs ont les pétales arrondis, concaves, les élamines
menues, divergentes, et le style verddtre.
On ironve dans cette espèce des fleurs géminées dont les pédoncules
se sont entièromeiiL grefTés, ainsi que les calices, qui le sont en tout ou
en partie, tandis que les autres parties des deux fleui^s sont restées libres.
Il en naît alors deux prunes, qui semblent n'avoir qu'une queue coinniunc.
Le boulon renlermc ordinaircnicnL quatre fleurs.
ÏJC fruil est ovale, haut de 54 millimètres ( i 5 lignes), ordinairement
plus rétréci du côté de la (jueue ([ue du côté de la lète, marqué d'un
sillon ])eu [)ronoiicé, pendu par une queue glabre, assez gi'osse et longue
de i4 millimètres (6 lignes).
Il a la peau fine, d'un cramoisi noir, et recouverte d'une fleur azurée
un peu blanchâtre, de sorte que la phipart des fruits paroisseni. d'un
bleu de ciel clair, et les autres d'iui violet gorge de pigeon ; on remarque
sur j)lusieurs des verrues rousses, qui s'ouvrent par un opercule sous
lequel sont de petits gi-ains poudreux, à la manière de certaines plantes
cryptogames.
La chair est verte, molle, fondante, et ne se détache du noyau que
dans un excès de maturité.
Son eau est abondante, mais sans saveur.
Le noyau est ovale-alongé, raboteux et très-dur.
Celle prune mûrit vers le 25 juillet. Elle est insipide et ne doit
trouver place que dans les collections.