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T R A I T É DES A R B R E S F R U I T I E R S,
ordinairement entiers, quelquefois écliancrés au sommet. L'ovaire est
j^labre : il contient deux ovules, et n'offre rien de particulier.
La régularité de ces fleurs est souvent détruite par le changement
de plusieurs étamines en pétales : ({uelquefois ce sont les sommets de
quelques filets qui se dilatent en spatule ou en forme de cuiller,
ou enfin ce sont les anthères seules qui subissent cette dilatationj
et ce qui est singulier, c'est que lexcroissance est blanche, et non
pas jaune comme l'anthère d'où elle émane. Les flciu's de notre
dessin oflrent plusieurs etainines ainsi dilatées en pétales.
Lo fruit est peut-être la plus belle prune connue : on en voit de
plus grosses, mais non avec de plus belles couleurs, il est d'une forme
généralement ovale, long de 63 millimètres ( 2 po ; ) , sm- 54 millimètres
( 2 po. ) de diamètre : il diminue un peu du côté de la tète où il a toujours
une cicatrice assez grande: le côté de la queue diminue davantage;
quelquefois il s'alonge, et donne au fruit la forme d'une poire.
La peau est épaisse, amère, d'un rouge terne, tiquetée, sur-tout vers
la queue, de gros points bruns, mar(|uéc, par un coté, du haut en
bas, d'un sillon lai-ge mais peu profond, et couverte d'une fleur azurée,
abondante, qui pom'iaiu n'en cache pas la véritable couleur.
La chair est jaune, un peu grossière.
Le noyau est grand, très-comprimé, raboteux, alongé en pointe à
la base, logé dans une grande cavité qu'il ne remplit qu'aux deux
tiers; il adhère à la chair seulement du côté du sillon.
Cette belle prune mCirit du dix août aux premiers jours de septembre.
Si elle avoit la cliair nu peu plus fine, et si elle contenoit moins
de marc, ce seroit une prune parfaite; cependant, sa beauté et sa grosseur
la feront toujours rechercher. Elle fait d'excellens primeaux.
En lisant avec attention la description des feuilles de ccttc espèce dans
Duhamel, on ne peut douter qu'il ne s'y soit glisse une très - glande