T R A I T É O E S A R B R K S F R U I T I E R S.
Les fleurs sont très-nombreuses, et paroIssenL liuit ou quinze jours
avant celles des autres pruniers^ les pétales, quelquefois au nombre de
6 , 7 ou 8 , selon Duliamel ^ sont ovales, aiTondis, d'un blanc pur qui
tranche sur la teinte violette de rorifice du calice et des dents do ses
découpures.
Le fruit , constamment cordiforme . a de 54 à 5G millimètres ( i4 à
i 5 lig. ) de diamètre, sur 38 à L\O millimètres ( 16 à 17 lig. ) <i(! hauteurj
muni d'un sillon longitudinal, plus remarquable par la densité de sa
couleur que par sa profondeur.
La peau, assez forte et transparente, est niar([uée de plusieurs gros
points gris ou blancs 5 elle passe d'abord du vert au jaune pâle, ensuite
elle se lave de rouge qui augmente, avec la maturité, jtis((u'à devenir
couleur de cerise: cette couleur augmente même si rapidement, ([u'un
fruit cueilli encore jaune étoit devenu d'un beau rouge, après avoir
resté seulement trois heures sur notre table.
La chair, jaunâtre, molle et fondante, adhère au noyau de toutes
parts.
L'eau est abondante, d'abord aigre, ensuite fade.
ï.e noyau est long, terminé en pointe algue au sommet, ayant sur
chaque côté, vers la base, une ou deux côtes élevées , quelquefois
U-auchantes , et des plis ou des rides du côté du soumiet; le sillon
longitudinal est profond, et l'arête grosse, saillante.
Cette prune mûrit vers la mi-juillet, en nu'me tenis ou même
plutôt que la jaune hâtive : elle n'est pas excellente, mais elle n'est pas
non plus aussi mauvaise que semble le dire Duhamel, (pii eu fixe, à
tort, la maturité à la mi-août.
Ne peut-on pas soupçonner le n)iro])olan d'être le père de l'abricotier
noir? Ces deux arbres ont les plus grands rapports par leurs ranu^aux,
leiu's boutons et leurs feuilles. Ils sont égairmeut cm})loyés à l:i décoration
<les jaidins [)itlores([ues.
i f r i b L n i l l U I J n R n i i l i i