w
T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
« cerisaie, de médiocre étendue, on en pourrait quelquerois distinguer
« plus de vingt; et dans le vignoble ou la cerisaie voisine, on en trouci
veroil peu qui fussent parfaitement semblables. Ainsi ce détail serait
,( plus long qu'utile, et exigeroit souvent des supplcraens. Mais je ne
CC dois pas' en omettre quelques - unes qui ont des caractères tj-ès-
« distinctil's. »
Ce grand nombre tic variétés du cerisier commun , dont parle
Duhamel , n'est plus remarqué dans aucun vignoble ni dans aucune
cerisaie aux environs de Paris, et la multiplication du cerisier t-ommim
par drageons , peut-être très-usitée autrefois , n'a pas lieu dans nos
pépinières. On greffe cette espèce comme les autres ; et , en culttu-e
raisonnce , les drageons ne sont employés qu'il la multiplication du
cerisier bàtif, parce que c'est un moyen de tenir l'arbre bas et petit,
et d'.avancer la maturité de son fruit. Il en est du cerisier commun
connue de la reine-claude; ces arbres reproduisent ordinairement leur
espèce , par la graine , mais rarement leurs qualités : de sorte qu'on
ne se fie pas à ce moyen poin- miJtiplier ceux qui donnent les meillem
s fruits. Au reste , il ne faudroit pas toujours compter sur les
drageons, car un cerisier, quoique franc de pied , n'en produit pas
constamment, et quelques-uns n'eu produisent même jamais.
M. Calvcl , attribue la dégéneration des cerises communes, à leur
multiplication par drageons, et il dit ([ue c'est ce «pti fait que dans les
dcpartemens méridionaux , les cerises ont moins de qualité. Nous
n'avons pas d'expérience directe k opposer à M. Calvel, mais en suiv.int
l'analogie et les rapports de la greffe à la bouture, de la bouture à la
marcotte, et de la marcotte au drageon, il semble que tous ces moyens
de nmitiplication ne tendent pas clairement i faire dégénérer les fruits.
Mous ]iensons que les mauvaises variétés de cerises sont venues de
noyaux , et que dans les pays où la culture des arbres fruitiers se prati()
ue macbinalemern, sans raisonnemeus et sans intérêt, ces mauvai.ses
variétés peuvent bien en effet se perpétuer de drageons, mais ajtrès avoir
pris naissance lie noyaux semés naturellement ou par la main de l'Iionnne,
ou dis])er.sés par les animaux.
(^'r/'AU' Y ro w, / z j / z / z / f Ns.
11 y a jre tics varidtés accidcnielles (|ui no ticimenl (jiiaux lociiliU's.
M