T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
Les fleurs soiu Uanehcs, larges de 27 inilliinèlres ( l a à i 3 lig. ) ; elles
onl les pétilles en fonrie de spalules, creusés en cuiller. Les filamens des
ctamines .sont de la longueur des pélales, tres^menus, terminés par des
petites anthères jaunes. Le germe lerdiltre , est surmonte d'un stjle
simple, plus court que les étaniiues. Un bouton donne naissance à trois,
quatre ou cinq fleurs, portées chacune sur un i>édoneule long de à 54
millimètres ( i po. ; à 3 po. ), iJanté stn- un support particulier né du centre
du bouton, et qui s'alonge do six à dix lignes. Chaque pédoncule particulier
est muni à la base d'une petite feuille oblonguc, <iui tombe ordinairement
avant la maturité du fruit.
Le fruit est gros; son diainéire est de nB millimètres ( l o i i 11 l i g . ),
et sa hauteur de huit à neuflignes seulement. Un côté est un peu applati
par un léger sillon. Le haut et le bas sont comprimés, et cette compression
rend le fruit plus large que haut. L'enfoneenient dans lequel la queue
est attachée, est assez considérable.
La peau est d'tni beau rouge cramoisi qui, dans une extrême maturité,
pa,sse au rouge brim.
La chair est (l'mi rouge de sang, marbrée, fondante.
Son eau est rouge, douce, Ire.s-agrcable, sans acidité.
Le novaii est ovale, légèrement teint, lisse, long d'environ 11 millimètres
( 5 lig. ) , large de 7 à 9 niillimèu-cs ( 5 ii 4 lig. ) , -ijant un peu moins
d'épaisseur que de largeur.
Celte cerise mûrit à la lin de juin. C'est une des plus belles et des
meilleures espèces. IClIe a une saveur Irès-agréable, sans aucune acidité.
Il est étonnant qu'elle ne .soit pas plus cultivée, qu'on ne la voie pas
enrichir les marchés de Paris , et en chasser toutes ces méeliantes cerises
dé"éncrécs de la Montmorenei, ([ui agacent les dents et déchirent la
gorge.