R O Y A L E ORDINAIRE.
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CERASUS REGALIS COMMUNIS, W u maximo, subrotuodo, splendidè
cocdueo, sapore dulci, suavissimo.
CET arbre a le mOtne port que la royale liâlîve; mais il s'élève peut^
être un peu plus. Ses rameaux, également alongés et clifTus, paroissetiL
ordinairement moins nombreux, et lorsqu'ils sont cliargës de fruits, ils
pendent davantage. Ses feuilles, eonstamincnt plus alongées et terminées
en pointe plus longue, sont de même bieu étoffées, fermes, bordées de
grandes dents inégales ou surdentées : elles ont Je pétiole gros, canaliculé,
souvent bronzé, et muni au sommet d'une ou deux grosses glandes
jaunâtres.
Mais c'est dans le fruit que réside la dififérence tranchante : ceux de
lu royale liiîtive deviennent presque noirs; ceux-ci restent constamment
dans l'état même de la plus grande maturité, d'un beau rouge vif clair.
Ils atteignent un diamètre de 27 à 29 millimètres ( 12 à i3 lig. ) sur
20 à 25 millimètres ( 9 à 10 lig.) de hauteur 5 ils .sont légèrement
comprimés des deux côtés, et leur sommet a un foible aplatissement
au milieu duquel on aperçoit la cicatrice causée par la chute du style.
La chair de ces beaux fruits ne rougit nullement 5 elle prend ime
couleur jaune ou ambrée, et l'eau qu'elle contient est douce, sucrée
et délicieuse.
Cette belle cerise commence à milrir, aux environs de Paris, vers le
i 5 juillet. ]Nous lavons rencontrée en INormaiulie, où on nous l'a désignée
sous le nom «le cerise musquée5 et en Ja goûtant dans ce pays, nous
crûmes, en elfet, y reconnoîire un petit goût de niuscj mais cette qualité
est ou accidcntellc, ou si foible, que nous ne l avons plus retrouvée aux
environs de Paris.